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Pour les articles homonymes, voir Gien (homonymie) .
Faïencerie de Gien
Création
Création |
1821
|
Fondateurs |
Thomas Hulm
|
Données clés
Forme juridique |
SAS
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Siège social |
Place de la Victoire, Gien (France )
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Direction |
Pascal d'Halluin
|
Activité |
Fabrication et commercialisation d'articles céramiques à usage domestique, ornemental ou de cadeau
|
Produits |
Faïence fine
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Site web |
www.gien.com
|
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La Faïencerie de Gien est une entreprise de fabrication de faïence fine située dans la ville française de Gien dans le département du Loiret et la région Centre-Val de Loire .
Parmi les nombreuses faïenceries nées au XIX e siècle , la Faïencerie de Gien est l'une des plus renommées et la plus importante d'Europe.
La Manufacture de Gien a excellé dans l'art de l'imitation, et
fabriqua des copies de pièces du passé à un prix accessible. Des pièces
uniques furent également créées avec le concours d'artistes de talent
qui les illustrèrent de nouveaux décors ou s'inspirèrent de ceux des
siècles passés (XVII e et XVIII e siècles) ou de ceux d'autres faïenceries européennes et d'Extrême-Orient .
Sommaire
- 1 Histoire
- 2 Décors
- 3 Les pièces recherchées par les collectionneurs
- 4 Musée de la faïencerie
- 5 Notes et références
- 6 Voir aussi
- 6.1 Bibliographie
- 6.2 Articles connexes
- 6.3 Liens externes
Histoire
C'est en 1821 1 que l'industriel anglais Thomas Edme Hulm, dit « Hall » comme son père, après avoir cédé la manufacture de Montereau gérée par sa famille depuis 1774 ,
acquiert les terrains et immeubles de l'ancien couvent des Minimes pour
y installer une nouvelle manufacture de faïence, façon anglaise,
appelée par la suite à une renommée mondiale.
Encrier en faïence de Gien, fabrique Geoffroy-Guèrin, 1871 exposé au musée de la faïence de Marseille.
La société connaît des difficultés financières très rapidement et
elle change de fait plusieurs fois de mains dans la période 1826-1862.
Cependant, en 1842 ,
la société alors appelée « Guyon, Boulen & Cie », reprend son
concurrent local, la faïencerie de Briare, en déconfiture, avant d'en
perdre le contrôle un an plus tard2 . Entre 1864 et 1866
le besoin d'argent frais se fait sentir - notamment du fait des dégâts
causés par la grande crue de la Loire de 1866 - et provoque l'arrivée
d'un nouvel apporteur de capitaux, Jean-Félix Bapterosses récent repreneur de l'ancienne Faïencerie de Briare devenue depuis lors les émaux de Briare 3 . La société prend finalement le nom de « Faïencerie de Gien » en 1875
à l'occasion de sa transformation en société anonyme, dont le premier
président du conseil d'administration fut Jean-Félix Bapterosses4 . Ses descendants gardèrent le contrôle de la fabrique jusqu'en 1983 ; Xavier Chodron de Courcel fut le dernier descendant à en être président directeur général.
La production s'est d'abord intéressée à la vaisselle utilitaire puis
elle s’est orientée vers la fabrication de services de table, de pièces
décoratives et de services aux armes des grandes familles. L'importante
production de lampes à pétrole ou à huile est une spécificité de Gien.
En 1882 ,
la société se lance parallèlement dans la fabrication de carreaux de
revêtement en céramique. Elle obtient notamment le marché du métropolitain parisien en 1906 (les fameux carreaux biseautés métro 7,5x15 cm)5 . La production de carreaux de revêtement est arrêtée vers 1980 6 .
Les faïenciers de Gien ont développé la technique des émaux cloisonnés , née à Longwy en Lorraine , vers 1870 .
L'apogée de la production des faïenciers de Gien se situa entre 1855 et 1900 et de nombreuses récompenses leur furent décernées lors des grandes expositions internationales, comme en 1855 , 1867 , 1878 , 1889 et 1900 .
En décembre 1983 , l'entreprise dépose le bilan. C'est Pierre Jeufroy qui reprend l'activité en 1984
avec 108 salariés. Des mesures drastiques sont alors prises. La surface
de production est divisée par deux et les produits non-rentables
retirés du catalogue. La production se recentre sur le haut de gamme. La
faïencerie fait appel à des artistes afin d'élaborer une nouvelle gamme7 .
En 2002 ,
Gien est cédée à Louis Grandchamp des Raux qui dirige l'entreprise
jusqu'en mai 2014. Gien Finance, holding propriétaire de la Faïencerie
est placé en redressement judiciaire en février 2014. Celle-ci est
reprise en mai 2014 par Pascal d'Halluin associé à Yves de Talhouët.
Elle compte 170 salariés8 .
Décors
Faïence de Gien
Parmi les plus fameuses inspirations, on compte de nombreux décors :
- ceux dits « de Gien » à fond brun noir ou bleu, majoliques à décor « Renaissance italienne » avec ses rinceaux , ses amours et ses chimères , etc. s'inspirant notamment des productions de Faenza, Urbino ou encore Savone ;
- ceux dits « à façon », s'inspirant des porcelaines de Saxe ,
sous forme de décors floraux, d'attributs musicaux, d'amours ou
d'angelots finement dessinés évoluant dans des médaillons feuillagés,
dans un camaïeu de rose ou de pourpre mais aussi de bleu lavande
rehaussé de parme ;
- ceux dits « à la corne », « de lambrequins » et « de ferronneries », s'inspirant des productions des faïenceries de Rouen au XVIII e siècle ;
- les paysages champêtres ou maritimes, s'inspirant des faïenceries de Marseille ;
- La porcelaine dite « anglaise » s'inspirant des faïences de
Wedgwood, sous forme de modèles au ton de blanc bleuté et de bleu mauve.
- les camaïeux bleus et blancs, s'inspirant des faïenceries de Delft sur le thème des grosses fleurs épanouies, paons, branchages, ou scènes chinoises ;
- les fastueuses polychromies venues d'Extrême-Orient.
Les pièces recherchées par les collectionneurs
- les pièces aux décors italianisants ;
- les barbotines colorées impressionnistes de la fin du XIX e siècle signées Dominique Grenet, Clair Guyot, Eugène Petit, Félix Lafond , Jean Cachier, Paul Jusselin, ou Ulysse Bertrand ;
- les barbotines colorées contemporaines de Claire Basler9 , Florence Lemichez10 ;
- les barbotines en trompe l'œil de Christine Viennet11 (à la façon de Bernard Palissy) ;
- les grandes pièces décoratives, comme les lampes, les pendules, les luminaires ;
- les pièces des décorateurs les plus célèbres, tels : Benoist, Blay,
Ulysse Bertrand, Brim, Gondoin, Paul Jusselin, Manuel Cargaleiro, Pierre
Maitre.
Musée de la faïencerie
Article connexe : liste des musées du Loiret .
L'entreprise possède un musée situé dans l'enceinte même de la
faïencerie. On peut y admirer une collection de pièces de faïence fine
réalisées par la manufacture entre 1820 et 1920 , ainsi que la reconstitution d'une salle à manger datant du XIX e siècle . Le musée, composé de trois salles, est le 12e équipement le plus visité du Loiret, avec 16 525 visiteurs en 2007 12 .
Notes et références
- ↑ Une aventure industrielle p.18
- ↑ Une aventure industrielle p.19
- ↑ Une aventure industrielle p. 30
- ↑ Faïences de Gien, p.9
- ↑ Le Giennois industriel p.47
- ↑ Le Giennois industriel p. 111
- ↑ La faïencerie de Gien : une entreprise qui défie le temps. [archive ] Site du Conseil général du Loiret. Le 29 décembre 2000.
- ↑ P. Renaud, « La faïencerie de Gien racheté », La République du Centre , 22 mai 2014, p. 4
- ↑ Site de l'artiste Claire Basler [archive ]
- ↑ Site de l'artiste Florence Lemichez [archive ]
- ↑ Site de l'artiste Christine Viennet [archive ]
- ↑ Les chiffres clés du tourisme dans le Loiret en 2007 [archive ]
Voir aussi
Bibliographie
- Roger Bernard, La faïence de Gien, Vilo, janvier 1981 (ISBN 9782858890286 )
- Roger Bernard, Jean-Claude Renard, Gien, faïence, Société nouvelle des faïences de Gien, 1985, 162 p. (ISBN 9782858890286 )
- Michèle-Cécile Gillard, Faïence de Gien ; Formes et décors, Charles Massin, coll. « Céramiques faïences porcelaines poteries », 2000, 96 p. (ISBN 2707201227 )
- Michèle-Cécile Gillard, L'âge d'or des faïences de Gien, Charles Massin, coll. « Céramiques Faïences Porcelaines Poteries », 2000 (ISBN 9782707201966 )
- Pascale Nourisson, Une aventure industrielle. La manufacture de Briare (1837-1962), éditions Alan Sutton , coll. « Parcours et labeurs », février 2001, 144 p. (ISBN 2-84253-558-8 )
- Jean-Claude Renard, Faiences de Gien. Une technique, un art de vivre, une légende, éditions Alan Sutton , coll. « Parcours et labeurs », novembre 2001, 96 p. (ISBN 2842535812 )
- Antoinette Fay-Hallé, Comment reconnaître une faïence de Gien, Réunion des musées nationaux, coll. « Je regarde mieux », avril 2007 (ISBN 2711853276 )
- Michèle-Cécile Gillard, Faïences de Gien. 1821-1900, Charles Massin, août 2008, 272 p. (ISBN 978-2707205551 )
- Jean-Pierre Roth, Le Giennois industriel 1821 à 2001, mars 2002, 35 à 148 p. (ISBN 2-9517946-0-6 )