Cdv.Photo Truchelut.François Agnellet.Manufacturier.Maire Thônes.Chansonier.1871

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Cdv.Photo du Photographe Truchelut à Paris.Monsieur François Agnellet.Manufacturier.Maire de Thônes(Savoie).Chansonnier.1871 .

Année 1871.Photo originale, tirage Albuminé.Format:6,3x10,4cm.Etat:Voir photos, scan au plus proche de la réalité.Format carte de visite.

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  • Né le 23 février 1807 - Saint Jean de Sixt, 74239, Haute Savoie
  • Baptisé le 23 février 1807 - St Jean de Sixt
  • Décédé le 26 septembre 1872 - Thônes, 74280, Haute Savoie, à l'âge de 65 ans
  • Manufacturier; Maire de Thônes 1865-1870 - Chansonnier.

François est le fils aÎné de Julien Agnellet.Il naquit au lieu dit ë'Mont Durand  à St Jean-de-Sixt, le 23 février 1807. Deux mariages lui donneront onze enfants dont 4 garçons.
Avec Marie Hélène Cotterlaz-Rannaz du Grand-Bornand née en 1814, il aura 7 enfants, dont le 7ème est ma grand-mère Marie-Eugénie épouse Ruscon (1852-1918) (photo).
Marie-Hélène décédera à Paris en 1854. Elle est enterrée au cimetière du Père Lachaise dans le caveau Agnellet avec cet ex-voto : « Ici repose le corps de Marie Hélène Cotterlaz épouse de François Agnellet décédée le 03/08/1854 à l'âge de 41 ans, regrettée de son époux, de ses enfants et de toute sa famille ª.
François se remariera l'année suivante en1855 à Paris avec Sylvie Pergod née à St-Jean-de-Sixt en 1827, il en aura encore 4 enfants. (photo)
De quatre ans son aÎné, c'est certainement son cousin germain Auguste, qui l'aura attiré de bonne heure à Paris ainsi que ses deux frères cadets : Joseph et Parfait.
Associés, ils dirigeront successivement avec succès une société en commandite ë' Frères Agnellet  qui évoluera au fur et à mesure des arrivées et des départs des membres de leurs familles.
François sera Vice-président d'honneur de la Société Philanthropique Savoyarde de Paris.
La Savoie étant encore sous régime sarde, il semblerait que François ait décidé de rentrer vivre à Thônes vers 1854/1855, après avoir effectué les 2 acquisitions suivantes :
1/ Le 8 mars 1855, par acte passé devant le Consul sarde à Paris, François achetait de Barthélémi-Claude, demeurant à Paris, pour le prix de 15.300 livres, une maison située, à Thônes rue de la Saulne. Elle comprenait clos et dépendances, entourée d'un mur d'enceinte et était inscrite sous le N°1093 et 1094, le 19 du dit mois à la conservation des hypothèques d'Annecy (Gazette de Savoie, le 1.9.1855)
2/ La même année il acquérait pour 14.030 Fr, à Thônes également, le domaine du Villaret qui avait appartenu avant 1743, à un noble du Bugey, le Marquis de Mont-St-Jean. (photo)
Pour Mme Fillon : «après avoir amassé une certaine fortune durant moins de trois décennies, François rapporte en sus, des poèmes et des chansons de sa composition, il deviendra un "monchu  dans son village natal de St-Jean-de-Sixt. ª
En 1865, après le Rattachement à la France, François et ses associés parisiens achètent à Tronchine, la filature Bailly en déclin pour y installer une succursale de Paris : ë'Agnellet Frères . (photo)
Cette manufacture restera célèbre dans les annales de Thônes. Elle fabriquera des articles de mode et se spécialisera par la suite dans la fabrication des chapeaux de paille et de feutre. Bon an mal an, de 40 à 80 ouvriers et ouvrières y travaillaient en permanence et près de 300 à domicile. C'était 10 heures de travail par jour, sauf le dimanche. Cette usine a été une chance pour fixer au pays la population de Thônes dans la seconde moitié du 19ème siècle. On peut se rapporter à la revue N° 5 des Amis du Val de Thônes pour une étude exhaustive de J. B. Challamel  sur le sujet.
Conseiller communal de Thônes en 1854, syndic en 1858, puis nommé Maire par Napoléon III (décret du 26 août 1865), François Agnellet sera ensuite élu et restera Maire jusqu'à sa démission le 4.10.1870. (photo mairie)

Sous son impulsion Thônes se transforme, création d'aqueducs pour les égouts, pavage des rues, aménagements des routes, extension des écoles etc., la petite bourgade lui doit beaucoup.
 
Enfin avec l'aide financière de son frère cadet Joseph qui ouvre une souscription auprès des savoisiens de Paris, on pose une ligne télégraphique reliant Thônes à Annecy, c'est dire l'importance pour notre cité, d'avoir ainsi de bonne heure, été raccordée avec Paris et le monde !

C'est également sous son mandat que ce même Joseph offrira à Thônes la belle fontaine qui orne encore aujourd'hui la Place Bastian. (photo) En fonte et de forme octogonale, elle présente au-dessus du bassin quatre griffons surmontés d'une vasque. Ornée de ses fleurs, elle est certainement le monument le plus photographié de la ville. L'histoire locale rapporte qu'elle fut construite entre 1867 et 1869.

François s'éteindra d'une pleurésie dans sa maison de la rue de la Saulne à Thônes, le 26 septembre 1872. Sylvie Pergod, sa 2ème épouse est également « décédée dans sa maison rue de la Saulne ª en 1897.

Six ans après le décès de François, sur ë'l'Indicateur savoyard  du 11 octobre 1879, j'ai trouvé l'avis suivant :
« le 31 octobre aura lieu, en l'étude et par le ministère de Me Jean-François Favre, notaire à Thônes, l'adjudication en un seul lot, d'immeubles situés à Thônes, rue de la Saulne, consistant en maison, corps de bâtiment et jardin clos de murs. (Les mêmes indications qu'à l'achat à Paris). La mise à prix est de 8.000 francs. Ces immeubles proviennent de la succession de M. François Agnellet. ª

On peut logiquement penser que Parfait , le frère de François s'en était porté acquéreur, car c'est l'épouse de Parfait qui revendra ces biens, le 18 juin 1908, suivant acte passé devant Me de Coucy, notaire à Thônes.

François Agnellet a non seulement laissé un important souvenir comme manufacturier et maire de Thônes, mais il est aussi passé à la postérité comme chansonnier pour sa production et son talent littéraire ë'franco-provençal . Une trentaine de ses chansons nous sont parvenues.

Mme Fillion a écrit dans ë'histoire de la littérature savoyarde  sous la direction de Louis Terreaux (président de l'Académie de Savoie) : Il partageait ses loisirs entre l'ébénisterie d'art et la muse savoisienne.
(Personnellement me sont parvenues : une magnifique armoire et une cassette en bois précieux Ö. Photos P1000141 et P10000092)
Mme Fillion poursuit : « L'oeuvre littéraire de François Agnellet, en dialecte de St Jean-de-Sixt et de Thônes et dont il subsiste une trentaine de poèmes environ, est très vite devenue populaire. Ses textes, transmis oralement sans qu'on en connaisse l'auteur, ont généré de nombreuses variantes locales dans toutes les provinces de Savoie. Les thèmes de son inspiration sont très divers allant de la satire politique et morale - Lou Conseilli - bien dans la tradition des moqueries savoyardes, à la bluette et la berceuse. Si son - Toutou, le nanai, le brisson - semble être la plus généralement connue de ses chansons, à Thônes on chante encore parfois - la Vilye du Cudré - et l'on sourit toujours à la malicieuse ë'Taravalla . Les textes d'Agnellet ont paru dans le Journal de la vallée de Thônes entre avril 1923 et août 1925. Dans leÖª
Les chansons étaient chantés sur des airs bien connus comme ë'il était un petit navire , ë'Marlborough s'en va - t'en guerre , ë'c'est la Mère Michel , etc.
Jusqu'à ce que l'électricité desserve les chalets des pâturages, pour les veillées on se réunissait une fois chez l'un, une fois chez l'autre et jeunes et vieux chantaient beaucoup, j'ai connu et participé à de telles soirées qui perduraient encore dans les années 50 avant que n'existe la télévision.

Jean Nicolas Truchelut
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Jean-Nicolas Truchelut Biographie
Naissance26  août  1811 La Bresse
Décès23  juillet  1890  (à 78 ans) Neuilly-sur-Seine
NationalitéFrançaise
ActivitésDaguerréotypiste , photographe
EnfantThéodore Truchelut (d )

Jean-Nicolas Truchelut  est un horloger , inventeur  puis photographe  français , né le 26  août  1811  à La Bresse  et mort le 23  juillet  1890  à Neuilly-sur-Seine .

Entre 1839 et 1889, il dépose différents brevets  d'inventions liés, entre autres, à l'horlogerie et à la photographie. Il fut notamment l’un des 15 élèves de Daguerre 1 , photographe des Académies de France 2 , 3 , contributeur régulier pour la presse française 4 , membre de la Société française de photographie 5  et président de la Chambre syndicale de la photographie 6 . Il est surtout connu pour avoir inventé le panotype 7 .

Biographie [ modifier  |  modifier le code ]

Premières années et formation [ modifier  |  modifier le code ]

Jean Nicolas Truchelut, né le 26 août 1811 à La Bresse  dans le département des Vosges 8  est le fils de Nicolas Truchelut, un cultivateur originaire du village voisin de Gerbamont  et de Marie Jeanne Hans, fille d’un cultivateur de La Bresse. Le couple s’installe à la Bresse, dans une ferme à « la Clairie ». Nicolas Truchelut y loue ses bras comme marcaire . Vers 1822, il se reconvertit dans l'horlogerie. La région était depuis la fin du xviii e siècle investie par les horlogers suisses. À la suite de la suppression des faveurs royales qui leur avaient été accordées, la plupart regagnèrent leur région natale. Commença alors l’ère d’une production locale dont Besançon  deviendra la capitale française.

Bien qu'étant issu d'une famille modeste, Jean Nicolas Truchelut reçoit une bonne éducation. Son père l'initiera à l'horlogerie, tandis que son oncle maternel, également l'instituteur du village, lui apportera les connaissances rigoureusement nécessaires à tout citoyen français de ce début de xix e siècle. Durant son service militaire, le jeune homme finira cinquième9  à un concours de grammaire organisé par l'académie nationale de Metz.

L'horloger [ modifier  |  modifier le code ]

À la fin des années 1820, Truchelut père et fils sont des horlogers ambulants et parcourent la campagne entre villes et villages. En 1831, Jean Nicolas, alors âgé de 20 ans, est reçu éligible au devoir civique. Trois ans après, alors qu'il sert toujours sa patrie, son père est retrouvé mort près d’Aix-en-Provence , laissant derrière lui sa femme et trois enfants. Jean Nicolas, seul garçon, se retrouve soutien de famille. Il s’établit d'abord à Langres , comme horloger ambulant, puis à Lyon où il semble parallèlement collaborer avec Auguste Gros, un horloger du 26 quai St-Antoine. En 1839, il dépose son 1er brevet d'invention pour une montre qu'il nomme « montre thexique ou à réveil »10 . Ce brevet est souvent cité comme l'un des brevets précurseurs au réveille-matin  d’Antoine Redier 11 . Le 20 mars 1839, il épouse Françoise Pierrette Joséphine, fille du Docteur Gastier , un médecin de ville du bourg de Thoissey  au nord de Lyon12 . Rapidement leur premier enfant viendra au monde13 , mais Jean Nicolas Truchelut était déjà à Paris, où il cherchait à s'initier à la photographie.

Le photographe [ modifier  |  modifier le code ]

Préparateur de Louis Daguerre [ modifier  |  modifier le code ] Daguerréotype par Truchelut en 1845. Portrait de Truchelut, par Victor Chevalier.

Lorsque François Arago  présente, le 7 janvier 1839 devant l'Académie des Sciences de Paris, le daguerréotype , l’invention suscite un engouement immédiat. L'avènement de la photographie ouvre la voie à une nouvelle activité professionnelle. L’ambitieux jeune homme de 28 ans s'initiera dès la fin de l'année 1839 au nouveau médium en devenant l'un des élèves du maître. Il restera à son service jusqu'en 1841, comme l'un de ses préparateurs14 .

En 1846, son épouse meurt à l’âge de 27 ans, mais Truchelut est sur les routes. De 1841 à 1852, Jean Nicolas sillonne la France. Il est probable qu'il propose un double service : la daguerréotypie et l'horlogerie. Le plus souvent, ces daguerréotypistes ambulants étaient issus d’une formation étrangère à la photographie même, et nombre d’entre eux continuèrent de pratiquer leurs anciens métiers. On peut suivre une partie de la route de Jean Nicolas à travers la presse locale qui annonce son passage. Il est, par exemple, en juillet 1844, à Tours  (Indre-et-Loire )15 , en janvier 1847, à Langres  (Haute-Marne )16 , ou encore en 1850, de passage à Colmar  (Haut-Rhin ).

Le passage de Truchelut à Tours, le samedi 13 juillet 1844, est ainsi évoqué dans le Journal d'Indre-et-Loire  : « Le Daguerréotype, quoique d'invention toute récente, est déjà devenu populaire. Tous les jours, ses merveilleux résultats excitent une juste admiration, mais bien peu de personnes sont encore initiées dans son mystérieux travail. Un des plus habiles artistes en daguerréotype, M. Truchelut, collaborateur et ami de l'ingénieur Victor Chevalier, est en ce moment à Tours. Il doit donner demain dimanche à 2 heures, une séance publique de photographie dans laquelle il expliquera tous les secrets de la chambre obscure. L'autorité a bien voulu mettre à la disposition de M. Truchelut une des salles de l'hôtel de ville. »

La preuve de cette amitié, est aujourd'hui conservée à la Bibliothèque nationale de France , sous la forme d'une inscription manuscrite par Victor Chevalier au dos du daguerréotype qu'il réalise de son collaborateur, « Souvenir d'amitié à mon ami Truchelut » 17 .

En 1847, il est reçu au grade de Maître par la Loge  « Les vertus Réunies » à l'Orient de Vitry-le-François . L'année suivante, il épouse en secondes noces Joséphine Adèle Félicité Herbin à Vanault-les-Dames , Truchelut étant domicilié dans sa ville natale. Le couple s'installe non loin, dans la commune de Vagney . Il est probable que son activité d'horloger était plus rentable et nourricière à cette période, d'où une semi-sédentarisation dans le Grand Est français , berceau de cette activité en France.

Le panotype et les studios de photographie bisontins [ modifier  |  modifier le code ]

Le panotype [ modifier  |  modifier le code ]

En 1851, le négatif au collodion humide  se répand. Il permet, entre autres, la réalisation d'une photographie positive sur verre. Présenté sur un fond sombre, le négatif est alors perçu comme un positif. L'ensemble est scellé hermétiquement dans un montage identique à celui des daguerréotypes. Il permet surtout au photographe ambulant  de proposer des portraits moins coûteux et nécessitant un temps de pose moindre que le daguerréotype18 . Cette nouvelle photographie, nommée plus tard ambrotype , rencontre un véritable succès. Cependant elle contraint le photographe ambulant à transporter une lourde charge de verre dans ses malles19 . Jean Nicolas Truchelut dira avoir eu l'idée, durant l'été 1852, de transférer la couche collodionnée, de la plaque de verre, directement sur un morceau d'étoffe sombre. Début 1853, il cherche des collaborateurs pour améliorer sa technique, parmi eux, l'entreprise Wulff&Cie. Le 10 août 1853, cette dernière, tente de lui dérober son invention en déposant une demande de reconnaissance20  à l'Académie des Sciences. La demande fut refusée pour défaut d'information sur le mode opératoire. Truchelut avait également écrit une lettre20 , 21  de contestation afin de revendiquer la paternité. Cette invention, d'abord nommée « toile cirée », prendra finalement le nom de panotype 22  durant le xx e siècle.

7, rue de l’Arsenal [ modifier  |  modifier le code ] Caricature de Truchelut par Bertrand.

La même année (1853), Jean Nicolas Truchelut se sédentarise définitivement en ouvrant au 7, rue de l’Arsenal, le premier studio photographique de Besançon. Rapidement son atelier devient un lieu recherché par les militaires de cette ville de garnison , puis les ecclésiastiques, grands amateurs de portraits. Enfin, l’abondante bourgeoise locale achèvera de fonder son succès. Très vite, il propose à ses clients les nouvelles inventions photographiques comme l'atteste la publicité au dos de ces cartes de visites « photographie au charbon » : un brevet d'invention de 1855 déposé par Louis-Alphonse Poitevin . Voyageant régulièrement à Paris, il participe à la première exposition universelle  française, où il obtient une mention honorable pour ses panotypes. En 1857, à la deuxième exposition de la Société française de photographie, dont il était membre depuis l'année précédente. En 1860, c'est Besançon, qui souhaite se positionner comme la capitale de l'horlogerie. Pour cela, la ville ambitieuse conçoit la troisième exposition internationale , sur le modèle de l'exposition universelle de Paris. Le chemin de fer achemine un grand nombre de visiteurs dont une grande partie passe devant l'objectif de Truchelut. Son atelier fourmille alors d'une équipe d'assistants, parmi lesquels : un ancien élève de Gustave Le Gray , Jean Marie Viane, et sa future épouse Françoise Alexandrine Désirée Houillier; on trouve également Félix Théodore Valkman, qui deviendra plus tard le gendre de Truchelut (il succédera à Jean Nicolas Truchelut, en association avec son beau-frère Théodore Truchelut23 ). L'artiste bisontin Alexandre Bertrand laissera dans ses carnets de croquis un dessin à charge du succès de Truchelut.

14, Grande Rue [ modifier  |  modifier le code ] Portrait d'homme par Truchelut en photographie et par les procédés de peinture

Avec l'influence grandissante de la photographie sur la peinture, adjoint au succès commercial du studio parisien Mayer et Pierson  qui s'est spécialisé dans le portrait photographique retouché à l'aquarelle  ou à l'huile , Truchelut devine le marché possible qui pourrait s'offrir à lui. En 1863, il ouvre un second studio au 14 Grande Rue à Besançon, dans lequel il commence à exécuter de « Grands portraits peints à l'huile sur toile sans autre modèle qu'un Portrait carte »24 . Il s'agit de son nouveau brevet, utilisant les progrès dans les procédés d'agrandissement photographique. Pour réaliser ses peintures, il utilise les talents de Claude Nicolas Bourcheriette. Ce dernier exécutait déjà les rehauts à l'aquarelle et à l'huile sur les photographies du 7 rue de l'arsenal. Les talents de portraitiste de Truchelut, et l’expérimentation de nouveaux procédés de tirage, lui permettent de maintenir une activité florissante, ce qui n’était pas le cas de nombreux studios. Ce fut certainement ce qui encouragea Truchelut à vouloir conquérir un nouveau public. Il installe un atelier de Photo-peinture à Passy .

Finalement, en 1866, il vend son studio du 7 rue de l'arsenal, incluant l'ensemble des clichés25  à Élise Mauvillier et son fils Alfred Robardet. Le matériel de studio quant à lui est cédé à son préparateur Jean Marie Viane, qui s'était installé, en 1863, à quelques numéros de son second studio.

Les studios de photographie parisiens [ modifier  |  modifier le code ]

9, quai de Passy [ modifier  |  modifier le code ] Lucie Jamin, première épouse de Henri Becquerel par Truchelut.

L'ancienne commune de Passy  fraîchement rattachée à la capitale lors de l'extension de Paris en 1860 , connaît une urbanisation galopante, particulièrement activée par l'ouverture en 1854 de la ligne d'Auteuil  et l'aménagement de l'avenue de l'Impératrice . Des personnalités de la haute société délaissent le centre de Paris pour se faire bâtir des hôtels particuliers le long de cette nouvelle avenue. Le studio photo-peinture de Truchelut est installé plus bas, au 9, quai de Passy (aujourd'hui avenue du Président-Kennedy ), à quelques pas d'une riche clientèle comme le 2e duc de Conegliano  et son épouse (qui résident à l'hôtel particulier  de Singer ) ou le psychiatre Émile Blanche , successeur en 1852 de son père Esprit Blanche  qui avait, depuis Montmartre, transféré en 1846 sa clinique dans l'Hôtel de Lamballe , un lieu recevant l'élite artistique : les compositeurs Hector Berlioz , Georges Bizet  ou Charles Gounod  par exemple, mais également des personnalités de l'époque comme la comtesse de Castiglione . Dans ce studio, Truchelut réalise uniquement ces photo-peintures, dont la ressemblance avec une véritable peinture est saisissante. Toujours exécutée sur toile, montée sur un châssis et encadrée à l’identique comme le montre le portrait de Lucie Jamin, première épouse du physicien Henri Becquerel , exécuté vers 1877.

98, rue de Richelieu [ modifier  |  modifier le code ]

Fin 1866, la famille Truchelut élit domicile dans la capitale. Jean Nicolas ouvre son studio au 98, rue de Richelieu, exactement entre celui de Disdéri et celui de Pierson&Mayer. Il espère ainsi dans un premier temps, faire comme beaucoup d'autres photographes moins réputés, récupérer la clientèle perdue de ces grands ateliers de photographie à la mode. L'année suivante, il participe à l’Exposition Universelle . Malheureusement, les tensions politiques entraînent la guerre franco-prussienne  qui occasionne la chute de Napoléon III . Après l'épisode de la Commune , la plupart des photographes se retrouvent complètement ruinés26 . Nadar, par exemple, recommence brièvement une activité dans la photographie, avant tout pour réaliser des travaux qui lui assurent sa subsistance.

17, rue de Grammont dit la "Photographie Universelle" [ modifier  |  modifier le code ] Verdi par Truchelut - L'Illustration  - 6 mars 1880

En 1871, cinq ans après avoir rejoint la capitale, Jean Nicolas Truchelut recommence en s'installant à la "Photographie Universelle". Un grand établissement de photographie fondé par Jean-Baptiste François Marie Giraldon. Ce dernier était un graveur-éditeur, qui s'est également intéressé à la photographie. Giraldon avait créé en 1861 la société Giraldon, de Mondiri et Cie ayant pour objet la production et la vente de photographies, de gravures et de livres de gravures. Il s'essaye dans un premier temps également à la photographie mais rapidement se tourne vers d'autres photographes. En 1863, l'établissement est mis en vente, Eugène Hallier un de ses collaborateurs l’acquiert pour la somme de 30 000 francs. Le rachat comprend l'établissement du 17, rue Gramont, sa clientèle et l'achalandage, le matériel de photographie, les meubles meublant le studio ainsi que la marchandise27 . Giraldon et Hallier produiront des photographies et des gravures, signant indépendamment avec leur propre nom ou celui générique de la "Photographie Universelle". L'enseigne qui avait déjà une petite réputation avait produit des images de célébrités contemporaines : Gioachino Rossini , Adelina Patti ... Truchelut développe l'activité en devenant le photographe de l'Institut de France 28 . Il crée, dès lors, une série de portraits photographiques à collectionner, produite en format carte-de-visite et cabinet, qu'il nomme « cartes album ». Cette série lui permet également de collaborer avec la presse nationale, dont la photographie est devenue un atout commercial et concurrentiel. Par ailleurs, le travail de photographie est dorénavant reconnu dans la presse comme modèle d'illustration. C'est à cette période que les mentions « d'après photographie… » se généralisent29  (en complément du nom du graveur), ce qui va largement contribuer à la notoriété de Truchelut. Il débute avec L'univers illustré  en 1874, puis Le Monde illustré  en 1875 suivront d'autres titres comme Le Journal illustré  ou Le Figaro . Son portrait du compositeur Giuseppe Verdi  en couverture de L'Illustration  fait partie de ses contributions les plus connues.

En 1875, sa fille Marie Victoire Adèle épouse son ancien assistant d'atelier de Besançon, Félix Théodore Valkman. Valkman rejoint l'affaire familiale où Joséphine Adèle Félicité Truchelut son épouse, Théodore son fils et Marie sa fille travaillaient. Cette même année, Jean Nicolas Truchelut entre au bureau de la Chambre syndicale de la photographie30 . Le 14 octobre 1879, il est élu avec Lévy, vice-président. Son gendre Valkman fait également partie du bureau. À la suite de la démission de Berthaud, l'ancien président, Truchelut est nommé nouveau président. En 1881, le 11 novembre, à 70 ans, Truchelut décide de céder la main, il quitte la présidence de la Chambre syndicale de la photographie au profit de Lévy, qui le nomme "président honoraire". Jean Nicolas Truchelut se retire de la vie publique et meurt le 23 juillet 1890, à l'âge de 78 ans et 11 mois, à l'institut Galliéni de Neuilly-sur-Seine31 , 32 .

Truchelut&Valkman [ modifier  |  modifier le code ]

Le 31 décembre 1880, la société en nom collectif "Truchelut et Valkman" sous la raison sociale « Photographie universelle » est créée par son fils Théodore Truchelut et son beau-fils Félix Theodore Valkman. Si l'entreprise produit de nouvelles photographies, elle gère principalement le fond de célébrités créé par Jean Nicolas durant les dix dernières années.

Trois ans plus tard, Théodore Truchelut se sépare de son beau-frère33 , probablement à la suite d'un désaccord, quand celui-ci souhaita acquérir l'établissement de phototypie  de Meunier. Théodore Truchelut reprend alors une carrière de chimiste et Félix Theodore Valkman poursuit son objectif en achetant l'entreprise de Meunier, le 13 novembre 1883, pour la somme de 13 500 francs . Cette dernière, initialement située au 98, rue des dames, déménage dans les nouveaux locaux de Valkman, au 22, rue Bertholet. Malheureusement, Valkman ne rencontre pas le succès escompté et doit rapidement se résigner à la revendre pour ne pas faire banqueroute. En janvier 1885, Valkman vend à Étienne Giraud le fond de photographies connu sous la raison sociale « Photographie universelle » pour la somme de 15 000 francs . Il négocie avec Giraud la possibilité de l'administrer pendant 9 ans en qualité de directeur gérant23 . Il s'installe au 16, rue de Lancry, puis au 31, rue de Calais à Argenteuil.

Postérité [ modifier  |  modifier le code ]

Contrairement à d'autres fonds photographiques, celui créé par Jean Nicolas Truchelut, ne survivra pas au 20 e siècle. Son nom ou l'histoire de son invention (le panotype) ont rapidement été oubliés. Ironie de l'histoire, Georges Wulff, descendant de l'entreprise qui avait tenté de dérober l'invention du panotype, fut l'un des journalistes qui rapporta dans les colonnes du journal le Gaulois 34 , le discours de Georges Potonniée, membre de la Société française de photographie, à l'occasion du centenaire de la photographie, le 2 juillet 1925. L'invention qui était alors oubliée, n'avait pas fait l'objet d'une mention par Potonniée, dans l’historique des grands noms et inventions de la photographie. Georges Wulff écrivit en complément de son article : « Peut-être voudra-t-on bien nous permettre d'ajouter à ces noms celui de mon père, M. Léon Wulff, aux savantes recherches duquel l'on doit l'invention de la Panotypie, qui fut une sorte de transition entre la daguerréotypie et la photographie proprement dite et dont les épreuves sur toile sont demeurées, après trois quarts de siècle, aussi belles que le premier jour » .

Il faudra attendre le début du xxi e siècle pour que des recherches soient entreprises par Christophe Dubois Rubio, et l'histoire du panotype et de son inventeur redécouverte.

Début 2021, Roger Martinois35 , historien et président du Cercle pour la promotion de l'histoire de Jœuf , découvre un album de famille permettant de remettre un visage sur certains membres de la famille Truchelut.

  • Condition: Occasion
  • Condition: Voir description.
  • Couleur: Sépia
  • Format (cm): 6,3x10,4cm
  • Nombre de pièces: 1
  • Sous-type: Albuminée
  • Signée: Truchelut à Paris.
  • Origine: France
  • Authenticité: Tirage original
  • Période: Avant 1900
  • Objet modifié: Non
  • Pays de fabrication: France
  • Thème: Portrait, Personnage
  • Sous-thème: Cdv.Photo Truchelut.François Agnellet.Manufacturie
  • Type: Procédés anciens

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