REUSS - ‎HISTOIRE DE STRASBOURG depuis ses origines jusqu'à nos jours - 1940

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Müller, dos et plats légèrement frottés, 432 pages, 1922 Paris, Librairie Fischbacher Editeur,‎ ‎Première édition de ce classique L’Alsace (prononcé /al.zas/ ; en alsacien s'Elsàss ; en allemand das Elsass) est une région historique et une collectivité territoriale de l’Est de la France, à la frontière avec l'Allemagne et la Suisse. Ses habitants sont appelés les Alsaciens. Sa capitale est Strasbourg. L'histoire récente de l'Alsace est liée de près à celle du département voisin de la Moselle, tous les deux ayant en commun l'héritage du second empire allemand (droit local d'Alsace-Moselle) et une influence franco-germanique forte. De 1956 à 2015, l'Alsace est une région administrative, composée des deux départements du Bas-Rhin et du Haut-Rhin. Le 1er janvier 2016, elle fusionne avec les régions de Champagne-Ardenne et de Lorraine pour former la région Grand Est. Le 1er janvier 2021, une nouvelle collectivité territoriale — la collectivité européenne d'Alsace — reprenant exactement les mêmes limites géographiques et continuant à faire partie de la région Grand Est est créée. Géographiquement elle se trouve entre le massif des Vosges et le Rhin. Région de l'Europe rhénane, elle fait plus largement partie de l'espace culturel de l'Europe centrale et est historiquement une terre de langue germanique (alémanique et francique) avec des parties romanes (vallées welches, certaines communes du Sundgau). Malgré son identité forte, l'Alsace est une région cosmopolite1, métissée2 et fortement diversifiée sur le plan religieux3. La région historique sous l'Ancien Régime était subdivisée en trois entités : la Haute-AlsaceNote 1, la Basse-AlsaceNote 2 et la République de MulhouseNote 3. Cette dernière se lance dans l'aventure industrielle dès 1746 et vote sous la contrainte militaire sa réunion à la France en 1798. Française entre le milieu du xviie siècle et 1870, à la suite de son annexion par Louis XIV, l'Alsace accueille avec enthousiasme la Révolution française. Berceau de La Marseillaise4, elle a vu naître des généraux révolutionnaires comme Kléber, Lefebvre, Westermann, Kellermann, Rapp5 ou encore Amey. L'implication des Alsaciens dans la Révolution, ainsi que plus tard dans l'affaire du capitaine Dreyfus, scella leur attachement à la République française6,7 [sources douteuses]. Après la défaite lors de la guerre franco-allemande de 1870, l'Alsace (moins l'arrondissement de Belfort) et une partie de la Lorraine (actuel département de la Moselle) sont annexées à l'Empire allemand. Celles que l'on désigne alors comme les « provinces perdues » inspireront un revanchisme qui accompagnera toute la Troisième République. Terre d'Empire (« Reichsland » en allemand), l'Alsace-Lorraine est dotée d'une constitution en 1911 qui est suspendue dès le début de la Première Guerre mondiale. À l'issue de celle-ci, l'Alsace-Lorraine sera à nouveau rattachée à la République française en 1919. Puis en 1940, elle est une nouvelle fois annexée par l'Allemagne, lors de la Seconde Guerre mondiale (sous le nom administratif de « CdZ-Gebiet Elsass »), avant de redevenir française en 1945. Cette histoire houleuse est une clé essentielle à la compréhension de certains particularismes locaux. Ainsi dans le Haut-Rhin et le Bas-Rhin, de nombreux domaines sont régis par le droit local alsacien-mosellan8 qui se substitue au droit général français. Strasbourg est la plus importante9 des cinq grandes agglomérations alsaciennes devant Mulhouse10, Colmar11, Haguenau12 et Saint-Louis (banlieue française de la ville de Bâle en Suisse)13,14. Les unités urbaines de Strasbourg et de Mulhouse dépassent chacune les 200 000 habitants. De tradition industrielle forte, Mulhouse est, avec Amiens, la grande ville de France métropolitaine qui a la plus forte proportion de jeunes de moins de 19 ans15. Strasbourg est le siège de plusieurs institutions européennes, dont le Parlement européen et le Conseil de l'Europe. Géographie L'Alsace est un territoire restreint mais d'une grande diversité. Elle est pour l'essentiel constituée d'une vaste plaine entourée par deux frontières naturelles : le Rhin à l'Est et le massif des Vosges à l'Ouest. Hydrographie Articles connexes : Liste des cours d'eau du Bas-Rhin et Liste des cours d'eau du Haut-Rhin. Bassins-versants français. L'Alsace s'étend sur le bassin versant du RhinNote 4. La gestion du Rhin (et de la Meuse) relève de l'Agence de l'eau Rhin-Meuse, sise à Metz. Dans le cadre du programme intégré du Rhin16, la France et l'Allemagne ont aménagé des ouvrages pour écrêter les crues du Rhin. En France, il s'agit du polder d'Erstein (qui intéresse également les communes de Nordhouse et Plobsheim), ainsi que le polder de la Moder, à Fort-Louis. L'Ill constitue la plus grande rivière d'Alsace. À la hauteur du Petit Ried, trois rivières rejoignent le Rhin: l'Ill au droit d'Offendorf (depuis les aménagements hydroélectriques). la Moder au droit de Neuhaeusel. la Sauer, au droit de Munchhausen. Deux rivières lorraines – la Plaine et la Sarre blanche – prennent leur source à Grandfontaine. En Alsace bossue, la Sarre est un affluent de la Moselle, qui se jette dans le Rhin à Coblence. La Zorn prend sa source en Lorraine. La nappe phréatique rhénane dans la plaine d'Alsace, et plus généralement dans le fossé rhénan recèle la plus grande réserve d'eau douce d'Europe. L'Alsace compte plusieurs sources minérales et thermales17, dont les deux stations thermales dans les Vosges du Nord, à Morsbronn-les-Bains ainsi qu'à Niederbronn-les-Bains. L'Eurométropole de Strasbourg et l'agglomération de Mulhouse sont considérés comme des territoires à risques importants d'inondation (TRI)18. Topographie et régions naturelles Repère Normalnull à Strasbourg. Radôme au sommet du Grand Ballon à 1 424 mètres d'altitude. Les régions naturelles d'Alsace. L'Alsace couvre une surface19 de 8 280 km2 (190 km de long sur 50 km de large soit 1,23 % de la superficie de la France). Elle s'étend du sud au nord le long du Rhin qui la borde à l'est. Depuis 1815, elle est limitée au nord par la rivière Lauter, où commence le Palatinat allemand, et à l'est par le Rhin, à l'est duquel s'étend le Bade-Wurtemberg, et au sud par la Suisse. À proximité du col du Donon, la commune de Grandfontaine abrite l'un des vingt-trois points géodésiques du Réseau de référence français20. Le nivellement général de la France s'applique, et les altitudes sont données par rapport au niveau du marégraphe de Marseille. Pour des raisons liées à l'histoire, le niveau normal d'Amsterdam (Normalnull), a autrefois servi de référent altimétrique, ce que révèlent de vieilles plaques encore visibles. Le climat, la nature du sol et le relief façonnent les paysages. Or, ces facteurs variant sensiblement d'une zone à l'autre, l’Alsace comporte une grande variété des milieux naturels qui font de cette région une véritable mosaïque de « pays » distincts. L'espace y est donc subdivisé en plusieurs régions naturelles : Sundgau Les collines sundgauviennes : le Sundgau est un pays aux reliefs assez doux, dont les collines mulhousiennes du Rebberg et de l'Illberg forment l'extrémité nord. Ce territoire s'étend jusqu'à la frontière suisse et forme les contreforts du massif du Jura. La ville d'Altkirch est traditionnellement considérée comme sa « capitale ». Sundgau signifie comté du Sud en alémanique (« Sund Kau ») ; Le Jura alsacien : le sud du Sundgau appartient au massif du Jura. Les premières montagnes de ce Jura alsacien vont de la Suisse à la Franche-Comté. Trouée de Belfort La trouée de Belfort marque la limite entre l'Alsace et la Franche-Comté. Elle est située entre les massifs montagneux du Jura et des Vosges, qui laissent un passage d'une vingtaine de kilomètres de largeur, au pied du ballon d'Alsace entre la plaine d'Alsace et la partie la plus septentrionale du bassin du Doubs, puis les plaines haute-saônoises de l'Ognon. Plaine d'Alsace Vue du ried de La Wantzenau au mois d'août. Le sommet du Kochersberg, emplacement de l'ancien château et tour de Chappe au sommet. L'Ochsenfeld : signifie « le champ des bœufs »21 en allemand. Le terme désigne la plaine qui s'étend de Thann à Mulhouse, jusqu'à la Hardt à l'est, au sud jusqu'au Sundgau et au nord jusqu'à Ensisheim. Relativement peu usité dans le langage courant, il désigne plus familièrement la zone de plaine située au nord-ouest de Mulhouse approximativement délimitée par le triangle Mulhouse-Thann-Guebwiller. Au cœur de l'Ochsenfeld se trouve la Forêt de Nonnenbruch située sur le cône de déjection de la Thur et morcelée par l'activité minière du bassin potassique et qui est partiellement classée comme forêt de protection. La bataille de l'Ochsenfeld désigne la bataille qui opposa les Romains et les Germains dans le combat le plus acharné de l'époque près de Mulhouse. Selon la légende, cette bataille donna lieu à la fondation de Mulhouse ; Forêt de la Hardt : forêt de plaine caractérisée par une certaine sécheresse (600 millimètres de pluie par an dans la partie nord). Elle s'étend de Kembs jusqu'à Colmar en longeant l'unité urbaine de Mulhouse, entre l'Ill et le Rhin, sur l'ancien cône de déjection glaciaire du Rhin. C'est la seconde forêt d'Alsace avec ses 13 000 hectares, derrière la forêt de Haguenau. Propriété de l'État, elle est recensée comme zone de protection spéciale Natura 2000. Elle constitue la plus grande charmaie naturelle d'Europe et abrite également des pelouses steppiques très rares en Europe occidentale ; Ried : région de la plaine d'Alsace. Le Grand Ried s'étend du nord d'Ensisheim jusqu'à la périphérie de Strasbourg. Il a été modelé par les divagations du Rhin dans sa zone d'épandage avant sa canalisation. Une partie du territoire de Rhinau s'étend jusqu'en Allemagne, sous le nom de secteur non constitué en municipalité de Rhinau. Le Petit Ried est situé au nord de Strasbourg ; Kochersberg : une région aux terres très fertiles (lœss), localisées entre les vallées de la Zorn, au nord, et de la Bruche au sud, le champ de failles de Saverne à l’ouest, et à l’est, le rebord de la terrasse rhénane ; Outre-Forêt : il s'agit de la zone située au nord de la forêt de Haguenau et au sud de la Lauter. Hautes-Vosges Carte du parc des ballons des Vosges - Hautes-Vosges. Article détaillé : Parc naturel régional des Ballons des Vosges. Le parc naturel régional des ballons des Vosges s'articule autour des Hautes-Vosges et regroupe 208 communes d'une population totale de 256 000 habitants. Il a pour but la protection de ce patrimoine naturel. Vallée de la Thur (Val de Saint-Amarin) : le bassin montagneux de la Thur, fréquemment surnommé Val de Saint-Amarin, s'enfonce profondément dans la partie la plus élevée du massif vosgien. Au centre de cette enclave, Saint-Amarin se situe à 410 mètres d'altitude. Au débouché de la vallée dans la plaine, Thann se situe à 340 mètres d'altitude. Le ban communal de ce chef-lieu de canton, sous-préfecture depuis la fin de la Première Guerre mondiale, déborde sur la plaine d'Alsace. Mise à part la viticulture (vignoble escarpé du grand cru Rangen, le plus méridional d'Alsace), l'agriculture ne joue aucun rôle depuis longtemps. L'industrie s'est développée à partir des années 1780, avec l'implantation, en premier lieu, de manufactures d'impression sur étoffe. Le textile a décliné après la crise des années 1930 et la Seconde Guerre mondiale. Le patrimoine forestier est important ; Vallée de la Lauch : le surnom de Florival a été donné à la vallée vosgienne de la Lauch, en amont de Guebwiller, et aux vallons afférents. C'est l'univers du romancier Jean Egen, le « Hans du Florival ». Courte (une quinzaine de kilomètres), enclavée, peu peuplée en dehors de Guebwiller mais verdoyante, cette vallée ne constitue pas vraiment un « pays », mais a une identité marquée, notamment sur le plan touristique avec l’abbaye de Murbach, le lac de la Lauch et l’accès à la station du Markstein et à la route des crêtes dans le Parc régional des ballons des Vosges. Le Bechenthal, vallon affluent de la Lauch, au nord-ouest de Guebwiller, est l'écrin de l'abbaye de Murbach, Saint-Léger ; Vallée de Munster : on dénomme communément « vallée de Munster » la haute et moyenne vallée de la Fecht, bassin-versant nettement circonscrit par les crêtes montagneuses. Cette vallée, qui fut très industrialisée au temps du textile, a une vocation agricole, forestière et touristique. Elle garde une identité marquée. Munster, à 380 mètres d'altitude, au confluent de la Petite-Fecht et de la Fecht, est une ville d'origine ancienne, commerçante, siège du parc régional des Ballons des Vosges ; Vallée de la Doller : cette vallée dont la plus grande ville est Masevaux (devenue Masevaux-Niederbruck à la suite de sa fusion avec Niederbruck le 1er janvier 2016), abrite la rivière du même nom et est dominée par le Ballon d'Alsace à 1 247 m. Cette vallée a la particularité d'être un carrefour vers les autres régions et départements, car elle se situe à la frontière du Territoire de Belfort, en Bourgogne-Franche-Comté, avec les communes de Petitefontaine ou Rougement-Le-Château ; et du département des Vosges, avec la commune de Saint-Maurice-sur-Moselle, de l'autre côté du Ballon d'Alsace. Vosges centrales La dénomination, floue en ce qui concerne l'Alsace, pourrait désigner la partie du massif située au sud-ouest du Bas-Rhin, frontalière de la Lorraine. En Lorraine en revanche, le territoire appelé « Pays des Vosges centrales » regroupe officiellement plusieurs communes, dont Épinal (syndicat mixte de pays, concernant environ 10 % de la région). Vallée de la Bruche : la dénomination vallée de la Bruche désigne le bassin de la Bruche, en amont de Wisches, et les vallées afférentes. Elle inclut le petit pays toujours dénommé Ban de la Roche, à peu près centré sur le cours de la Schirgoutte. Schirmeck et La Broque constituent l'agglomération principale. Leurs habitants se disent volontiers « Alsaciens et Vosgiens », non des « Vosges centrales » ; Vallée de Villé ; Vallée de Sainte-Marie-aux-Mines ou le val d'Argent. Vosges du Nord Article détaillé : Vosges du Nord. Cette région montagneuse est, dans sa majeure partie, occupée par le parc naturel régional des Vosges du Nord qui est né le 30 décembre 1975 et regroupe actuellement 113 communes. Il associe plusieurs milieux forestiers, tels que la hêtraie, la chênaie, l'aulnaie ou encore la pinède sur tourbe. Ces derniers abritent une foule d'animaux et de végétaux tels que le pic noir, l'aspérule odorante, le mélampyre des prés ou encore le populage des marais. Alsace bossue Article détaillé : Alsace bossue. L'Alsace bossue (’s Krumme Elsass) fut peuplée dès le Néolithique. Elle regroupe les communes autrefois intégrées aux anciens comtés de Sarrewerden et de la Petite-Pierre et à la seigneurie de Diemeringen et d'Asswiller. De nos jours de nombreux vestiges archéologiques et châteaux sont encore visibles. Ancienne terre d'Empire, une des dernières à avoir été rattachée à la France en 1793, cette région, pendant les périodes d'Ancien Régime, vit s'installer des Hollandais, des Français, des Suisses, des Allemands et même des Autrichiens. Certains villages possèdent une église catholique, une église protestante et une synagogue. Cette région a su conserver un patrimoine exceptionnel, Bonnefontaine (Bas-Rhin), une des plus riches stations néolithiques d'Alsace avec son château Empire, Mackwiller, qui possède un palais romain avec thermes et mausolée. On y a découvert un des plus grands sanctuaires du dieu Mithra du monde occidental. On peut également découvrir la Wasserburg de Lorentzen ou le château Renaissance de Diedendorf qui possède les plus belles peintures murales de l'Est de la France. De nombreuses églises gothiques, baroques et néoclassiques, des architectures bourgeoises, des oriels, des villages préservés de l'urbanisme ont su garder tout leur cachet. L'Alsace bossue est en effet une zone rurale avec de nombreux vergers, des forêts ombragées, des rivières poissonneuses. À l'aube du xxe siècle, l'industrialisation des campagnes s'est caractérisée par l'implantation de manufactures. Les chapeaux de paille de Langenhagen, la Corderie Alsacienne Dommel, les couronnes de perles Karcher, les gazogènes Imbert ont été longtemps des fabrications de renommée mondiale. Le musée régional de l'Alsace Bossue à Sarre-Union permet de découvrir le patrimoine de toute une région. Avant la révolution de 1789 : à la suite du traité de Ryswick (1697), Louis XIV avait dû restituer aux comtes de Nassau dans le cadre de l'Empire (c'est-à-dire du royaume d'Allemagne) l'ancien comté de Sarrewerden, à l'exception de Bockenheim-Sarrewerden – aujourd'hui Sarre-Union – recouvrés par Léopold Ier duc de Lorraine. En 1766, ces deux provinces revinrent avec la Lorraine à la couronne française. Entre-temps, pour compenser la perte de Sarrewerden, l'ancienne capitale du comté, les princes de Nassau avaient fondé en 1702 (sur le ban communal de Zollingen, actuelle « Ville neuve » (Neustadt) appelée Neusaarwerden. En 1794, Neusaarwerden et Bockenheim ou Boquenom furent réunies sous le nom de Sarre-Union. Les autres localités de l'ancien comté de Sarrewerden et de la prévôté de Herbitzeim furent réparties entre les Nassau-Sarrebrücken (bailliage de Harskirchen) et les Nassau-Weilburg (bailliage de Neusaarwerden). Ces terres formaient une enclave à majorité protestante entourée par les terres de la catholique Lorraine. En 1557, année de l'introduction de la réforme luthérienne dans le comté, la Kirchen-ordnung de Deux-Ponts réglementait la vie religieuse dans la plupart des paroisses des vallées de la Sarre, de l'Eichel et de l'Isch. Ce fut Nicolas François Blaux, maire catholique de Sarreguemines et député, qui fut le véritable artisan du rattachement du comté de Saarwerden au Bas-Rhin. Le 23 novembre 1793, la Convention ratifia la décision d'ériger Neusaarwerden en district et d'incorporer au département bas-rhinois les six cantons nouvellement créés : Bouquenom, Neuf-Saarwerden, Harskirchen, Wolfskirchen, Drulingen et Diemeringen. L'organisation du district incomba au député Philippe Rühl. Ainsi le Bas-Rhin allait franchir le col de Saverne et se prolonger sur le plateau lorrain pour s'enrichir de quarante-trois communes fortes de près de dix-huit mille habitants devenant Alsaciens. Géologie Article connexe : Économie de l'Alsace : Exploitation du sous-sol. Le lac Blanc. L'Alsace est avant tout connue pour le grès à Voltzia, du Buntsandstein, qui confère sa couleur à la cathédrale de Strasbourg. Le granite des crêtes vosgiennes et les gneiss de Sainte-Marie-aux-Mines, ainsi que le Dévonien-Carbonifère de la vallée de la Bruche présentent également un intérêt22. Bouxwiller est connu pour ses fossiles, et Achenheim pour ses lœssières. Selon le professeur Jean-Jacques Jaeger, paléontologue alsacien, découvreur de Bahinia pondaungensis au Myanmar, l'« origine et l'évolution de l'homme ne peuvent plus être considérées comme exclusivement africaines [...] Cela signifie que nos lointains ancêtres sont arrivés en Afrique il y a au moins 39 millions d'années, très probablement d'Asie »23,24. Deux circuits géologiques sont aménagés pour le grand public. Il s'agit du sentier géologique du Bastberg à Bouxwiller, et du sentier géologique du Wolfloch à Sentheim25. Protérozoïque C'est au fond de la vallée de Villé, au Climont qu'affleurent les roches les plus vieilles de la région. Il s'agit des gneiss du Climont, estimés à un milliard d'années25,Note 5. Paléozoïque Dans la vallée de Villé affleurent les schistes de Villé, datés du Cambrien et de l'Ordovicien, ainsi que les schistes de Steige, datés de l'Ordovicien et du Silurien26. Des gneiss datés du Dévonien occupent une vaste zone dans la région de Sainte-Marie-aux-Mines. Ils témoignent de la collision varisque entre les deux domaines saxo-thuringien au nord et moldanubien, au sudNote 6. La suture continentale, qui se manifeste par une zone très broyée entre Lubine et Lalaye, se termine au milieu de Dévonien26. La carrière du Bergenbach à Oderen conserve la trace de la collision qui se produit il y a 330 millions d'années. On y trouve des ophiolites, avec des péridotites serpentinisées et des gabbros. En fait, des écailles tectoniques dues à la suture de plaques après un phénomène de subduction s'observent non seulement à Bergenbach, mais aussi à Thalhorn, et au Treh27. Dans la vallée de la Bruche, les marbres de Russ correspondent à un ancien massif corallien. À la faveur de l'orogenèse varisque, qui va du Dévonien au Permien en passant par le Carbonifère, les granites et les grauwackes se mettent en place. Ces derniers résultent de l'érosion de la chaîne de montagne. Les migmatites de Kayserberg montrent une roche encaissante imparfaitement digérée par la remontée du magma. Au Carbonifère se forme le bassin houiller de la vallée de Villé. On note la présence d'une ancienne mine d'uranium à Saint-Hippolyte25. Au Permien, le volcan du Nideck se révèle explosif. Avec les grès de Champenay, rapportés au Permien, s'achève le Paléozoïque en Alsace. Ils marquent la transition entre le socle et la couverture. Le Paléozoïque s'achève par l'extinction permienne. Mésozoïque Article détaillé : Buntsandstein en Alsace. Le Mésozoïque se compose du Trias (avec le Bundsandstein, le Muschelkalk et le Keuper), du Jurassique et du Crétacé. Les grès à Voltzia fournissent de riches collections fossiles du Bundsandstein, mis en place dans un contexte fluviatil. La mer du Muschelkalk (ou mer des calcaires coquilliers), qui s'avance en Alsace depuis l'est de l'Europe, livre une des plus riches faunes aquatiques d'Alsace. Au Keuper, la mer évolue vers des lagunes, comparables à des marais salants. Le sel gemme de Lorraine et le gypse du Kochersberg précipitent25. Au Jurassique inférieur se mettent en place, les marnes grises (improprement appelées schistes gris), marquées par une alternance de bancs de calcaire et d'un mélange d'argile et de carbonate de calcium, en fonction de la profondeur des fonds marins, puis les schistes bitumineux (à l'appellation là encore impropre)26. Au Jurassique moyen, la profondeur marine diminue, pour atteindre au maximum une dizaine de mètres. C'est dans ces conditions que se forment les calcaires oolithiques. Au tout début du Jurassique supérieur se développent les récifs coralliens de Ferrette. On ne trouve aucune trace du Crétacé en Alsace. La région est alors exondée, cependant que l'orogenèse alpine débute26. Cénozoïque Géodynamique L'Alsace occupe la partie sud-ouest du fossé rhénan, sur la rive gauche du Rhin. C'est un fossé d'effondrement Note 7 d'âge oligocène, formant la plaine d'Alsace, et associé aux épaulements latéraux que sont les Vosges et la Forêt-Noire. Il appartient à un plus vaste ensemble, connu sous le nom de rift ouest-européen, qui court du sillon rhodanien jusqu'au rift d'Oslo, en Norvège. La plaine d'Alsace a tendance à s'abaisser et les reliefs bordiers s'élèvent, phénomène encore à l'œuvre. La faille vosgienne s'enfonce de plusieurs centaines de mètres, tandis que la faille rhénane s'enfonce de plusieurs milliers de mètres. Entre les deux s'établit une mosaïque de compartiments: les champs de fractures sous-vosgiens26,28 (et sous-schwarzwaldiens en Forêt-Noire). Des remontées de lave donnent naissance à des volcans à Riquewihr, Ribeauvillé et Gundershoffen. Toutefois, le plus grand d'entre eux reste celui du Kaiserstuhl, en Allemagne, en face de Colmar25. La structure tectonique du sous-sol (fossé d'effondrement) explique une certaine activité sismique. La zone la plus active sur le plan sismique en Alsace est le Sundgau dans le Sud du Haut-Rhin29, tant par le nombre que par l’intensité des séismes qui l’ont touché. Ce territoire a été frappé par plusieurs séismes d’intensité supérieure à VI. Le plus dévastateur fut celui de Bâle du 18 octobre 1356 (intensité épicentrale VIII-IX), d'une ampleur inédite en Europe de l’Ouest. Bien que moins soutenue, l’activité sismique du fossé rhénan est significative et apparaît plus forte que celle des régions voisines. Une dizaine de séismes d’intensité supérieure à VI sont à dénombrer, dont le plus récent date du 15 juillet 1980. Le massif vosgien ne montre qu’une activité sismique diffuse et peu intense. Le fort géotherme, conséquence de la remontée mantellique qui eut lieu à l'aplomb du rift, permet une exploitation géothermique expérimentale à Soultz-sous-Forêts. À Preuschdorf sourd une eau à plus de 70 °C30,31, à la source des Hélions. Le massif du Jura, formé par glissement (induit par la surrection alpine) de la couverture mésozoïque sur les formations triasiques (« couches savon ») recoupe la région de Belfort. Géomorphologie Article connexe : Géologie du Ried. Le rehaussement des reliefs bordiers, plus marqué dans le sud que dans le nord de la région, se traduit par une intense érosion, s'attaquant d'abord aux terrains jurassiques, puis aux terrains triasiques, pour enfin mettre à nu le socle dans le sud. Au nord, le socle n'apparaît qu'exceptionnellement, comme à Windstein (où effleure le granite), et à Wissembourg au lieu-dit Weiler (où effleurent les grauwackes). En moins de 50 millions d'années, les reliefs sont érodés, et les sédiments arrachés viennent combler le fossé25. C'est ainsi que les Vosges sont constituées au nord par des grès du Buntsandstein, et au sud par du granite; les granites sont des structures hercyniennes exhumées lors des soulèvements latéraux conjoints à l'effondrement du rift. À l'Éocène se forme le lac de Bouxwiller, qui sera étudié par le grand paléontologue Georges Cuvier. À l'Oligocène, les eaux salées précipitent, le lessivage des formations salifères du Keuper ayant joué un rôle important dans ce processus. Ainsi sont apparues les potasses, jadis exploitées dans la région de Mulhouse26. Le fossé rhénan se forme à l'Éocène inférieur. À l'Éocène supérieur, la mer Thétys pénètre par le sud. À l'Oligocène, il y a 30 Millions d'années, la mer pénètre massivement dans le fossé également depuis le nord32. Au Quaternaire, des dépôts éoliens de lœss ont lieu, comme en témoignent les lœssières d'Achenheim et d'Hangenbieten. Le Sundgau qui était alors un vaste plateau calcaire a été recouvert par les mers secondaires, au commencement de l'ère tertiaire. À la fin du Tertiaire et au début du Quaternaire la surélévation des Vosges et de la Forêt Noire entraîne la formation du Jura qui est le résultat de plusieurs phases de plissements, entrecoupées par des phases d'érosion. La nappe de cailloutis d'origine alpine que l'on trouve dans le Sundgau est due à l'érosion très intense du Jura par le Rhin qui, pris dans un couloir, rejoignait l'actuelle vallée du Doubs. Ce n'est que l'affaissement du fossé rhénan qui a modifié le cours du Rhin et le régime hydrographique par les phénomènes de capture (voir Aar-Doubs). Le Jura, soulevé plus tardivement (au Miocène) est constitué de calcaires et de marnes d'âge le plus souvent jurassique, donc beaucoup plus anciens que les formations de la plaine alluviale du Rhin. Climat Le sommet du Hohneck en hiver. Articles détaillés : Climat du Bas-Rhin, Climat du Haut-Rhin et Grand Est : Climat. Article connexe : Économie de l'Alsace : Impact climatique. Le climat alsacien est semi-continental d'abri et montagnard sur les hauteurs. La continentalité est marquée dans le fossé rhénan par des précipitations estivales plus importantes qu’en hiver et une amplitude thermique annuelle extrême, c’est-à-dire l’écart entre la température maximale moyenne de juillet et la température minimale moyenne de janvier, qui dépasse les 27,5 °C. À l’échelle de la France, ces deux marqueurs sont typiques de la plaine alsacienne. En revanche, sur les reliefs la répartition annuelle des précipitations est similaire à celle du reste de l’hexagone et l’amplitude extrême thermique annuelle y est assez faible (14 °C au Grand Ballon soit moins qu’à Paris)33. Plus l'altitude est faible, plus le climat semi-continental prend le dessus. Une des caractéristiques de la plaine d'Alsace est l'effet de foehn, en effet le massif des Vosges protège l'Alsace des précipitations qui s'accumulent coté lorrain et rend ainsi la plaine d'Alsace sèche et ensolleillée, de Strasbourg à Mulhouse. Le relief de l’Alsace orienté perpendiculairement au flux d’ouest fœhn35 les perturbations océaniques, en particulier au Sud de la région. Ainsi le Grand Ballon fait partie des stations les plus arrosées de métropole36 et Colmar située à moins de 25 km celle des plus sèches avec seulement 607 mm de précipitations à l’année37. La région de Colmar connaît en moyenne entre 95 et 100 jours de pluie par an contre 170 sur le relief. Ce climat, avec un été ensoleillé, est idéal pour le vignoble d'Alsace et les arbres fruitiers. L'importance de la nappe phréatique rhénane combinée à la proximité du Rhin et de rivières importantes évite toutefois à la région les conséquences d'éventuelles sécheresses. Toponymie Articles détaillés : Ill et Étymologie du nom Alsace. L'étymologie du nom d’Alsace n'est pas établie et continue à faire l'objet de recherches38. Plusieurs théories existent, mais aucune n'est satisfaisante d'un point de vue scientifique. La région étant une zone de contact linguistique, une raison à ces difficultés étymologiques pourrait être que le nom est le résultat de transformations successives apportées par chacune des langues celtiques, latines, franques et alémaniques. L'étymologie fondée sur l'hypothèse alémanique est séduisante de par sa simplicité : dans cette acception, « Alsace » serait issu directement d'Elsass, anciennement écrit Elsaß. El- viendrait de l'alémanique Ell qui désignerait l'Ill, la principale rivière alsacienne qui traverse la région du sud au nord. saß viendrait du verbe sitzen (se trouver, être assis) (prétérit de l'allemand : saß – prétérit du vieil anglais : sæt)39, donc signifiant « résident ». Dans cette logique, Elsass signifierait « le pays au bord de l'Ill » ou le « pays de l'Ill », le substantif « pays » étant dérivé de « saß » (« l'assise »)40,41. Toutefois, selon Michel Paul Urban, auteur en 2003 d'un dictionnaire étymologique des toponymes alsaciens, le nom de l'Alsace proviendrait de la racine paléo-européenne AL-(i)S qui indique le « mouvement d'une eau qui dépasse » en référence au phénomène des sources et résurgences qui apparaissent en maints endroits dans les marécages du Ried. Ainsi, il y aurait bien une origine hydronomique au nom « Alsace », mais plutôt pour désigner ce qui était une étendue de petits cours d'eau et de marécages42. Histoire et culture Subdivisions historiques et culturelles Haute-Alsace Article détaillé : Haute-Alsace. Le drapeau de la Haute-Alsace est rouge barré de jaune et orné de part et d'autre de la barre de trois couronnes jaunes (Blasonnement : De gueules à la bande d'or accompagnée de six couronnes du même, trois en chef et trois renversées en pointe). La Haute-Alsace (Oberelsass) est la partie méridionale de l'Alsace, correspondant à peu près aux départements actuels du Haut-Rhin et du Territoire de Belfort. La traduction allemande, Oberelsass, est encore utilisée de nos jours par les Allemands et les Suisses pour désigner le département du Haut-Rhin. Actuellement, Haute-Alsace est synonyme de Haut-Rhin. Ce nom a été utilisé dès l'époque du Saint-Empire romain germanique et sous l'Ancien Régime entre 1648 et 1789. Sous l'Empire allemand, lors de l'intégration de l'Alsace-Lorraine de 1870 à 1918, Il s'agissait alors d'un district (Bezirk), à la tête duquel se trouve un Bezirkspräsident, équivalant au préfet français. Son chef-lieu était Colmar. La dénomination « Haute Alsace » n'est plus guère utilisée dans les milieux socio-économiques rhénans où on préfère se référer à des territoires géographiques plus valorisants, le Sud-Alsace piloté par Mulhouse et le Centre-Alsace regroupant le binôme Colmar-Sélestat. Villes principales : Colmar, 68 000 habitants. Agglomération principale du Centre-Alsace (Rouffach-Sélestat) et préfecture du Haut-Rhin ; Belfort, 45 000 habitants. Détachée du Haut-Rhin à la suite de la guerre franco-allemande de 1870 qui se solda par l'annexion de l'Alsace-Lorraine par l'empire allemand ; Montbéliard (1800-1816), 25 000 habitants. Ancienne Principauté de Montbéliard (Grafschaft Mömpelgard) fondée par l'empereur Henri III du Saint-Empire annexée par la France en 1793. Montbéliard fut rattachée au Haut-Rhin de 1800 à 1816 ; Saint-Louis, 24 000 habitants ; Guebwiller, 11 000 habitants ; Cernay, 11 500 habitants ; Thann, 7 700 habitants. République de Mulhouse Article détaillé : République de Mulhouse. Drapeau de la république de Mulhouse. La République de Mulhouse (en allemand Stadtrepublik Mülhausen) est une ancienne cité-État d’Europe occidentale située dans le Sud de l’Alsace et constituée autour de la ville de Mulhouse. Elle adopta un fonctionnement républicain en 1347 par l'élection du premier bourgmestre. Elle est contrainte de rompre progressivement ses relations avec le reste de l'Alsace pour se lier militairement aux confédérés suisses à la suite de la guerre des Six Deniers. Cet événement-clé de l'histoire de la cité voit la Décapole incapable de faire face aux armées de la noblesse décidées à mettre fin à l'expérience républicaine de Mulhouse. En 1529, la Réforme protestante aboutit à l'établissement complet et exclusif du culte protestant. À partir de 1746, elle devint un précurseur dans la révolution industrielle. Elle vota, sous la contrainte militaire, sa réunion à la France le 15 mars 1798, elle était alors une cité industrielle puissante et prospère, un moteur de la révolution industrielle en Europe. Villes principales : Mulhouse, 108 000 habitants. Agglomération principale du Sud-Alsace rassemblant 286 000 habitants (INSEE). La ville fut intégrée au département du Haut-Rhin en 1798 après la chute de la République de Mulhouse ; Illzach, 14 300 habitants. Basse-Alsace Article détaillé : Basse-Alsace. Le drapeau de la Basse-Alsace est rouge barré de blanc et orné de part et d'autre de dentelle blanche. (Blasonnement : De gueules à la barre d'argent côtoyée de deux cotices fleuronnées du même). La Basse-Alsace (Unterelsass) est la partie septentrionale de l'Alsace, correspondant à peu près au département actuel du Bas-Rhin. Comme pour la Haute-Alsace, ce nom a été utilisé dès l'époque du Saint-Empire romain germanique et sous l'Ancien Régime entre 1648 et 1789. Il a été à nouveau utilisé lors de l'intégration de l'Alsace-Lorraine à l'Empire allemand, de 1870 à 1918. Il s'agit alors d'un district (Bezirk), à la tête duquel se trouve un Bezirkspräsident, équivalent d’un préfet français. Son chef-lieu est Strasbourg. Le terme Unterelsass est encore employé de nos jours par les peuples de langue allemande pour désigner le département du Bas-Rhin. La ville de Landau et ses environs, partie la plus septentrionale de Basse-Alsace, est en Allemagne. Villes principales : Haguenau, 35 500 habitants Molsheim, 9 300 habitants Landau, 47 000 habitants Saverne, 11 300 habitants Schiltigheim, 35 000 habitants Sélestat, 19 300 habitants Strasbourg, 290 500 habitants Wissembourg, 7 500 habitants Histoire Expansion du Royaume d'Alémanie du iiie siècle au vie siècle. L'Alsace, zone originelle du peuplement celtique. La zone jaune montre la région de la naissance de La Tène. La zone verte suggère une extension probable de l'influence celtique autour de -1000. La zone orange indique une région celtique possible autour de -400. Article détaillé : Histoire de l'Alsace. À la différence de ses provinces et régions voisines, l'Alsace n'a jamais connu de période d'indépendance ou d'autonomie de forme centralisatrice. L'Alsace a longtemps été caractérisée par le confédéralisme. La région doit sa culture et son dialecte aux Alamans (à ne pas confondre avec les Allemands), qui s'établirent dans la région en 378, l'alsacien d'aujourd'hui est un dialecte alémanique. Article détaillé : Alamans. La région fut sous l'autorité du Saint-Empire romain germanique de 962, date de sa création, jusqu'en 1648, puis elle perdit son autonomie en passant sous contrôle de la France après son annexion progressive au xviie siècle. C'est en Alsace que sont nés les ancêtres de la puissante dynastie des Habsbourg qui régnèrent en maîtres, plusieurs siècles durant, sur toute l'Europe centrale. La plaine d'Alsace, subissant l'effet de foehn et étant naturellement irriguée, a toujours été une terre fertile et propice à l'agriculture céréalière, les collines sous-vosgiennes, le piémont, était le domaine réservé de la vigne tandis que les vallées vosgiennes et l'Ochsenfeld (champs des bœufs) abritaient d'immense troupeaux de bovins, on y cultivait également du chanvre. Les forêts et le ried (régions de prés inondables et/ou de forêts tunnels) étaient fort riches en gibier. Le tout, réparti le long du Rhin, l'axe fluvial majeur européen, qui permettait ainsi un commerce soutenu et des revenus réguliers. L'Alsace a donc de tout temps été une région riche qui a suscité les convoitises des grandes puissances européennes. L'histoire de l'Alsace fut donc rythmée par les guerres et les annexions. Quelques repères : Période pré-alémanique Peter Becker - Fondation légendaire de Mulhouse - Soldat d'Arioviste blessé recueilli par la fille d'un meunier. Bataille de l'Ochsenfeld opposant César à Arioviste en 58 av. J.-C. Les traces de peuplement humain les plus anciennes (outils en silex découverts à Achenheim43) remontent au Paléolithique43. Les premiers « villages » apparaissent au cours du Néolithique, à la suite d'une migration de peuples venant de l'est43. IIe millénaire avant l'ère commune : les Celtes arrivent dans le territoire qui forme aujourd'hui l'Alsace. ve siècle - ier siècle av. J.-C. : l'Alsace était divisée entre deux tribus celtes : les Séquanes dans le sud et les Médiomatriques dans le nord. 72 av. J.-C. : les peuples germaniques (composés majoritairement des Suèves et des Triboques) traversent le Rhin et s'installent en Alsace (estimés entre 137 000 et 275 000 selon l'historien August Meitzen). 58 av. J.-C. : bataille de l'Ochsenfeld44. Elle vit la victoire des Romains commandés par Jules César, général et proconsul des Gaules, sur le chef suève Arioviste dans le Sud de l'Alsace. Arioviste réussit à s'enfuir de l'autre côté du Rhin, ceux qui ne réussirent pas à faire de même furent massacrés par les romains, le reste de la population fut mélangé aux peuples celtes. C'est une bataille majeure de la guerre des Gaules, victoire à partir de laquelle les Romains vont décider de rester en Gaule et conquérir le pays. Une version de la fondation légendaire de Mulhouse est associée à cette bataille. L'Alsace est annexée par la république romaine à l'issue de la bataille de l'Ochsenfeld puis devient une province de l'empire romain en -27. La langue latine supplante progressivement et remplace les langues celtes[réf. nécessaire]. 12 av. J.-C. : création du camp fortifié romain d'Argentoratum, anciennement Argentorata en Celte. Naissance de la ville de Strasbourg. À la fin du ier siècle apr. J.-C., sous les empereurs Vespasien et Domitien, les Romains occupent le saillant entre Rhin, Neckar et Danube (les Champs Décumates) et fondent plusieurs colonies romaines dont Sumolecenna (l'actuelle Rottenburg am Neckar), Civitas Aurelia Aquensis (Baden-Baden), Lopodunum (Ladenburg) et Aræ Flaviæ (Rottweil). À partir de la seconde moitié du ive siècle apr. J.-C., de nombreux Germains, notamment des Alamans s'installèrent progressivement dans l'Alsace romaine. Établissement des Alamans La Germanie supérieure dans l'Empire romain, vers 120. 298 : l'empereur Constance Chlore repousse au-delà du Rhin d'importantes bandes d'Alamans (plus de vingt mille hommes) qui avaient pénétré dans l'Est de la Gaule après les avoir battues devant Langres. 357 : le futur empereur romain Julien bat sévèrement les Alamans qui essayaient d'envahir l'Alsace à la bataille d'Argentoratum (Strasbourg). 378 : l'empereur Gratien repousse de nouveau les Alamans qui pénétraient en Alsace. 406 : profitant du gel du Rhin, les Alamans et d'autres peuples barbares pénètrent à nouveau en Alsace. Les Romains et leurs alliés fédérés francs ont de plus en plus de mal à les contenir. L'évêque Flodoard qui vit au xe siècle cite une lettre de Jérome de Stridon qui écrit que de nombreuses villes dont Reims et Strasbourg sont passées en Germanie45. La progression des Alamans s'étend rapidement. Vers le milieu du ve siècle, les Romains perdent définitivement le contrôle de la plaine d'Alsace où les Alamans s'installent pour y répandre leur culture, leur langue (l'alsacien, alémanique) et construire des villes. Ils mettent en place une confédération de petits royaumes appelée Royaume d'Alémanie. Alamanni signifie « tous les hommes » en germanique (cf. allemand alle « tous » et Mann « homme »). Vers 496 : les Francs de Clovis battent les Alamans à Tolbiac mais ces derniers restent les plus nombreux en Alsace bien qu'en théorie inféodés aux Francs. 511 : l'Alsace est rattachée au royaume franc d'Austrasie. Ce royaume, qui peut être considéré comme le berceau de la dynastie carolingienne46, couvrait le nord-est de la France actuelle, les bassins de la Meuse et de la Moselle, jusqu’aux bassins moyen et inférieur du Rhin. viie siècle : Christianisation de l'Alémanie. 709-712 : nouvelle guerre entre les Francs et les Alamans. 746 : procès de Cannstatt. Exécution d'une partie des nobles du peuple alaman. Cannstatt, ancien castrum romain, était l'une des principales localités du duché d'Alémanie. Le fils de Charles Martel, Carloman, maire du palais d'Austrasie, y convoqua une assemblée de justice, ou plaid, et accusa de trahison les princes alémaniques qui avaient participé au soulèvement du duc Theudebald de Bavière et du duc Odilon de Bavière. Le jugement étant sans appel, il fit exécuter une partie de la noblesse, et déposséda l'autre partie, au profit de la noblesse franque. Ce coup de force mit fin à la rébellion des Alamans47 et permit l'intégration du duché d'Alémanie au domaine austrasien, qui fera peu après partie intégrante de l’empire carolingien48. Si à partir de ce moment, il n'y aura plus d'unité alémanique et les pays alémaniques seront définitivement divisés en plusieurs États, la langue et la culture alémaniques subsisteront toutefois jusqu'à nos jours. 843 : le traité de Verdun, conclu par trois fils de Louis le Pieux, lui-même fils de Charlemagne, après une querelle d'héritage (voir les Serments de Strasbourg de 842), divise le royaume de Charlemagne en trois. L'Alsace fait désormais partie de la Francie médiane (domaine de l'empereur Lothaire). 855 : l'Alsace revient à Lothaire II et fait partie de la Lotharingie. 870 : la Lotharingie est partagée entre Charles le Chauve et Louis le Germanique. L'Alsace est rattachée à la Francie orientale (domaine de Louis le Germanique agrandi au traité de Meerssen). Elle fera ensuite partie du Saint-Empire romain germanique. xe siècle : les Hongrois pillent l'Alsace à plusieurs reprises49. 917 : naissance en Alsace de Gontran le Riche, plus vieil ancêtre confirmé de la dynastie des Habsbourg. L'Alsace dans le Saint-Empire - l'âge d'or des cités alsaciennes Saint-Empire romain germanique en 1648. Statue de Gutenberg à Strasbourg. Comparution de Richard Cœur de Lion devant l'empereur Henri VI à Haguenau en 1193, vitrail de Léo Schnug, au musée historique de Haguenau. 962 : l'Alsace fait partie du Saint-Empire romain germanique. En 1161, Frédéric Barberousse élève Mulhouse au rang de ville libre de l'Empire, lui conférant ainsi une autonomie quasi totale. Il en fait ainsi une véritable cité, qui ne doit rendre de comptes qu'à l'empereur lui-même. En 1197, Philippe de Souabe, fils de Frédéric Barberousse est désigné empereur à Mulhouse. 1273 : le comte Rodolphe IV de Habsbourg, un seigneur politique, allié des bourgeois des villes de Strasbourg et de Zurich, accède, de manière inattendue, au trône impérial sous le nom de Rodolphe Ier de Habsbourg. 1347 : les Mulhousiens adoptent un fonctionnement républicain par l'élection de Jean de Dornach (Hans Guterolf Von Dornach) à la tête de la cité, la République de Mulhouse (Stadtrepublik Mülhausen) est née. 1354 : fondation de la Décapole, l'Alsace s'organise en une confédération de villes libres qui rassemble dix villes impériales. La Décapole possède pour les historiens et les économistes une particularité extrêmement rare, qui plus est pour l'époque : outre l'alliance militaire, l'entraide est également financière en cas de banqueroute. Cela permet aux cités alsaciennes de peser économiquement sur l'espace rhénan. Article détaillé : Décapole (Saint-Empire). 1386 (9 juillet) : bataille de Sempach De nombreux nobles alsaciens qui combattent sous la bannière des Habsbourg sont tués lors de cette bataille. On chiffre ce nombre de tués à 15 % de la noblesse alsacienne. 1434 : premiers travaux de Gutenberg sur l'impression, à Strasbourg. 1444-1445 : invasion des Armagnacs, appelés par l'empereur Frédéric III du Saint-Empire pour mettre à mal l'autonomie des cités impériales ; après avoir écrasé les cités suisses, ils décident de s'attaquer aux cités alsaciennes. La noblesse alsacienne se joint à eux. Seules les villes fortifiées résistent. À la fin du siège, les Mulhousiens décident de dissoudre la corporation de la noblesse et expulsent les récalcitrants qui quittent la ville avec un profond ressentiment. 1466-1468 : Guerre des Six Deniers, la noblesse de Haute-Alsace tente de se venger des Mulhousiens et déclare la guerre à la cité pour un motif futile. Les Mulhousiens sont abandonnés par la Décapole et doivent leur survie à une alliance militaire avec Berne et Soleure appuyée par Schwytz, Uri, Lucerne, Zurich, Zug et Glaris. Le conflit gagne rapidement en intensité et l'empereur Frédéric III du Saint-Empire tente en vain de le faire cesser. Le landvogt prend le parti de la noblesse qui assiège Mulhouse, ce qui provoque l'entrée de troupes de la Confédération en Haute-Alsace. Les Mulhousiens et les Confédérés écrasent la noblesse et ravagent toute la Haute-Alsace, rasant plus d'une centaine de villages sur les terres seigneuriales. L'imposant dispositif militaire défensif de la République de Mulhouse en 1642 couplé à une rangée de quatre douves parallèles rendant encore plus périlleuse une éventuelle intrusion. 1515 : la République de Mulhouse se retire de la Décapole pour s'allier aux cantons suisses auxquels elle était déjà fortement liée depuis la Guerre des Six Deniers. Son destin sera ainsi distinct du reste de l'Alsace pendant plusieurs siècles. Les Mulhousiens ne feront ainsi jamais partie du Royaume de France et connaîtront un fonctionnement républicain quasiment ininterrompu jusqu'à nos jours. 1523 : Mulhouse adhère à la Réforme, qui aboutit en 1529 à l'établissement complet et exclusif du culte protestant calviniste. Les catholiques et les juifs ne peuvent plus résider à l'intérieur de la Stadtrepublik et s'installent dans les villages alentour. Les Habsbourg dont les territoires entourent la cité restent fidèles à l'église catholique romaine, cette dernière devient donc une enclave réformée. 1526 : guerre des paysans. 25 000 « rustauds » massacrés à Saverne. 1618-1648 : la guerre de Trente Ans frappe lourdement la région, l'Alsace est pillée à de nombreuses reprises, les massacres s'enchaînent, les villages sont rasés et brûlés, la famine se répand et la peste touche la région, la population fuit les villes et villages pour se réfugier dans les Vosges et dans les grandes forêts alsaciennes, environ 60 % de la population alsacienne est décimée. L'économie est anéantie. La République de Mulhouse, qui comprend également Illzach et Modenheim, est épargnée grâce à son statut de cité-État. Elle accueille massivement des réfugiés alsaciens dont le nombre est alors bien supérieur à celui des Mulhousiens. Le repeuplement sera conforté par l'arrivée de migrants suisses dont l'anthroponymie garde le souvenir : Schweitz. L'Alsace dans le royaume de France Articles connexes : Province d'Alsace et Annexions de l'Alsace-Lorraine. Une difficile et longue conquête française Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (mars 2022).  À partir de 1365, la convoitise française pour une Alsace « riche, opulente et dans le chemin de l'humanisme » éclate au grand jour. Le désir d'y installer une principauté est très fort. De nombreuses incursions françaises militaires et mercenaires sont à noter jusqu'en 1648. En 1444, Louis XI organisa en Haute-Alsace des pillages et laissa derrière lui la misère et la destruction. Ce roi demanda de plus à la ville de Strasbourg si elle voulait devenir française. La réponse alsacienne d'un peuple qui encourageait des villes libres selon l'esprit germanique fut directe : « Niemals… » (jamais). En 1552, lorsqu'il voulut s'emparer de la ville impériale libre de Strasbourg, Henri II dit à ce propos : « Venez avec moi, je ferai boire vos chevaux dans l'eau du Rhin en signe de triomphe. » Bernard Vogler écrit : « En 1580, fort de l'expérience des invasions françaises, un traité conclu entre plusieurs seigneurs et villes de Haute-Alsace proscrit aux veuves et filles de bourgeois d'épouser des Welches compte tenu des risques d'invasion des Français. » L’Alsace ou conquestes Du Roy En Allemagne tant deçà que delà le Rhein, carte de Guillaume Sanson, à Paris, 1666. Les difficultés des Français à conquérir l'Alsace font dire au général de Breisach : « Je ne puis m'empêcher de dire que l'autorité du roi va se perdant absolument en Alsace. Les dix villes, bien loin d'être soumises au roi, sont presque ennemies. Il m'a paru de leur part une grande affection pour l'indépendance et un grand désir de demeurer membres de l'Empire. La noblesse de la Haute-Alsace va presque le même chemin. Haguenau a fermé insolemment la porte au nez de M. Mazarin et la petite ville de Münster l'a chassé honteusement il y a quelque temps. Je crois que le roi devrait prendre le temps qu'il jugerait à propos de Colmar et Haguenau à la raison. » Durant les guerres de la Fronde en France, le cardinal Jules Mazarin voulut se réfugier en Alsace mais il dit en ces termes : « Aucune ville d'Alsace ne pouvait me recevoir, soit parce qu'elles sont protestantes, soit parce qu'elles sont autrichiennes de cœur, soit parce qu'elles ont trop souffert des troupes françaises. » Dans un mémorandum de 1790, les princes vaincus écrivent : « Les Princes ne se sont soumis à la souveraineté de la France que pour se soustraire aux violences continuelles qu'ils n'avaient cessé d'essuyer de la part de cette puissance et contre laquelle le corps germanique n'avait pu les défendre avec succès et dont les territoires n'ont pour la plupart été enclavés dans cette province que par l'extension usurpatoire que la France a su donner à ses limites originaires. » 1648 : achèvement des incursions françaises. À la suite du traité de Westphalie, l'Autriche cède au royaume de France une partie de l'Alsace, principalement le sud de la région. La République de Mulhouse conserve son statut de ville indépendante. La noblesse française éprouvera au début des difficultés à asseoir son autorité sur le territoire alsacien. 1681 : la ville libre impériale de Strasbourg est assiégée par les troupes du roi de France, Louis XIV, et doit se rendre. La ville de Strasbourg ne doit être occupée par les Français que jusqu'en 1704. Strasbourg n'est annexée par la France qu'en 1697 par le traité de Ryswick. L’Alsace, à l'exclusion de la Stadtrepublik Mülhausen Mulhouse et de l'Alsace bossue, sera alors à partir de 1697 gouvernée par un intendant siégeant à Strasbourg et par le conseil souverain à Colmar. La région conservera largement son autonomie. 1716 : la Compagnie du Mississippi récupère le monopole de la Compagnie de la Louisiane d'Antoine Crozat, première fortune de France, et décide de faire un vaste appel à l'importante émigration alsacienne. Des publicités attirent en Louisiane des Alsaciens, qui fondent la ville Des Allemands à côté du bayou Des Allemands, près du lac Des Allemands dans un secteur situé au sud-ouest de La Nouvelle-Orléans et surnommé la « Côte des Allemands ». 1746 : en parallèle, la République de Mulhouse se lance de manière précoce dans l'ère industrielle avec l'ouverture de la première manufacture d'indienne. La république libre connaîtra alors une croissance exponentielle et deviendra l'un des principaux pôles industriels d'Europe. 26 août 1728 : naissance à Mulhouse du mathématicien, physicien et astronome Jean-Henri Lambert. 1772 : le Mulhousien Jean-Henri Lambert invente plusieurs systèmes de projection cartographique dont la Projection conique conforme de Lambert et la Projection azimutale équivalente de Lambert50. De la Révolution française à Napoléon III L'Alsace participe activement à la révolution contre la monarchie. 1789 : la Révolution est accueillie avec enthousiasme par les Alsaciens qui se soulèvent contre la noblesse locale. 1790 : l'Alsace est partagée en deux départements : le Bas-Rhin et le Haut-Rhin. Strasbourg devient la préfecture du Bas-Rhin et Colmar celle du Haut-Rhin. 1793 : un certain nombre de territoires étrangers enclavés dans ces départements, appartenant à la noblesse germanique (les « princes possessionnés »), sont annexés à la France par la Convention nationale51. L'Alsace bossue, territoire historiquement lorrain, est intégrée au Bas-Rhin. Le comté de Dabo est rattaché au département de la Meurthe, à l'exception de la commune d'Engenthal qui rejoint le Bas-Rhin. 1798 : Mulhouse, alors alliée à la Confédération suisse, vote sa Réunion à la République française, qui a lieu le 4 janvier 1798, à l'époque du Directoire. La Stadtrepublik Mülhausen devient la commune de Mulhausen. L'Alsace est à présent intégralement française. La même année, la communauté juive de Dornach rédige le Memorbuch du même nom. Il contient des prières en mémoire des victimes des persécutions en Allemagne, en Autriche, en Bohème, en Espagne, en Pologne et en Hollande52. Période napoléonienne : l’Alsace fournit 70 généraux à la Grande Armée de l’Empire français dont les Strasbourgeois Kléber et Kellermann ou le Rouffachois François Joseph Lefebvre, maréchal d'Empire. Épisode de la guerre de 1814 (Théophile Schuler, 1870). 1800 : les communes de l'ancienne principauté de Montbéliard ainsi que la commune de Mandeure sont intégrées au département du Haut-Rhin. 1803 : les catholiques et les juifs peuvent à nouveau s'installer dans Mulhouse. 1815 : Landau est annexée par le royaume de Bavière. 1816 : les communes d'Abbévillers, Aibre, Allenjoie, Allondans, Arbouans, Audincourt, Badevel, Bart, Bavans, Bethoncourt, Bretigney, Brognard, Courcelles-lès-Montbéliard, Couthenans, Dambenois, Dampierre-les-Bois, Dasle, Désandans, Dung, Étouvans, Étupes, Exincourt, Fesches-le-Châtel, Grand-Charmont, Issans, Laire, Mandeure, Montbéliard, Nommay, Présentevillers, Raynans, Sainte-Marie, Sainte-Suzanne, Saint-Julien-lès-Montbéliard, Semondans, Sochaux, Taillecourt, Valentigney, Le Vernoy, Vieux-Charmont et Voujeaucourt sont détachées du Haut-Rhin pour être rattachées au département du Doubs. 1826 : André Koechlin monte une fonderie et se lance dans la construction mécanique en créant André Koechlin & Cie (AKC) cette société est l'ancêtre de la SACM et d'Alsthom (devenue Alstom). Victor Schœlcher, promoteur de l'abolition de l'esclavage en France. 1848 : Victor Schœlcher, homme de gauche d'origine alsacienne, est nommé président de la commission d'abolition de l'esclavage, il est l'initiateur du décret du 27 avril 1848 abolissant définitivement l'esclavage dans l'empire colonial français. La même année la commune de Mulhausen est rebaptisée commune de Mulhouse. 1852 : l’Alsace vote massivement en faveur du plébiscite sur l’Empire de Napoléon III. 12 décembre 1866 : Naissance à Mulhouse du futur prix Nobel de chimie Alfred Werner 19 juillet 1870 : déclenchement de la guerre franco-prussienne de 1870 Bataille de Wissembourg (4 août) et bataille de Frœschwiller-Wœrth, également appelée bataille de Reichshoffen (6 août) : la France subit ses premières défaites. Dès le 23 août 1870, Strasbourg essuie des bombardements- plus de 200 000 obus tombent sur la ville au cours du siège53. La destruction de la bibliothèque et de ses 300 000 ouvrages hérités des collections du gymnase Jean-Sturm (xvie siècle) et de l'historien Jean-Daniel Schoepflin (1694-1771) a un large retentissement au sein de la communauté des savants et des universitaires. Strasbourg se rend le 27 septembre 1870. Le siège de Belfort (novembre 1870 - février 1871) se poursuit jusqu'à l'armistice du 15 février 1871 et à la reddition de la place forte, le 18 février 1871, sur ordre du gouvernement de la Défense nationale, présidé par Louis Adolphe Thiers L'Alsace (hors arrondissement de Belfort qui restera français) et une partie de la Lorraine sont annexées à l'Empire allemand. Le traité préliminaire de paix du 26 février 1871 met fin aux combats entre la France et l'Allemagne. Le traité de Francfort du 10 mai 1871 fixe les conditions de la paix. 18 avril 1871 : le comte Friedrich Alexander von Bismarck-Bohlen, gouverneur général d'Alsace-Lorraine, institue l'obligation scolaire en Alsace. Guerre contre l'Allemagne et siège de Belfort Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (octobre 2020).  Article connexe : Siège de Belfort (1870-1871). tableau représentant le colonel Denfert-Rochereau défendant Belfort pendant le siège de Belfort de 1870-1871. Le colonel Denfert-Rochereau défendant Belfort pendant le siège de Belfort de 1870-1871 d'Albert Maignan 1880.   photographie montrant une vue générale sur la ville de Belfort prise depuis la citadelle après le siège de Belfort en 1871. Vue générale après le siège de Belfort en 1871. L'Alsace au sein de l'Europe en 1870. La IIIe République est proclamée deux jours après la défaite de l'empereur Napoléon III à Sedan le 2 septembre 1870. Le colonel Pierre Philippe Denfert-Rochereau est alors nommé par le ministre de la Guerre Léon Gambetta, commandant de Belfort, le 17 octobre 1870. Les deux hommes croient en une possible victoire face à la Prusse et poussent la résistance à outrance. Les armées du général Von Treskow encerclent la ville dès le 4 novembre et le 3 décembre tirent les premiers obus. Le 28 janvier 1871, Paris capitule et l'armistice est signé entre la France et la Prusse. Cependant Denfert-Rochereau poursuit la résistance malgré les morts, le manque de ravitaillement et les maladies, telle le typhus. Il rend les armes après 103 jours de siège le 13 février 1871. Plus de 100 000 projectiles ont été lancés, laissant la ville dévastée. Avec le traité de Francfort négocié entre Otto von Bismarck, alors chancelier de l'empereur Guillaume Ier d'Allemagne et Adolphe Thiers, chef du pouvoir exécutif français (il devient président de la République française fin août 1871), le 10 mai 1871, l'Alsace et une partie de la Lorraine sont annexées à l'Empire allemand. Seul l'arrondissement de Belfort du Haut-Rhin reste français. Un préfet est nommé dès le 14 mai, faisant du Territoire de Belfort, alors nommé « arrondissement subsistant du Haut-Rhin », un département de facto. L'Alsace-Lorraine dans l'Empire allemand Article détaillé : Alsace-Lorraine. L'Alsace-Lorraine dans l'Empire allemand. L'Alsace-Lorraine dans l'Empire allemand.   L'Alsace-Lorraine en 1871. L'Alsace-Lorraine en 1871.   Le Souvenir, statue à Nancy, commémore la perte de l'Alsace-Moselle lors de la guerre franco-allemande de 1870. Le Souvenir, statue à Nancy, commémore la perte de l'Alsace-Moselle lors de la guerre franco-allemande de 1870. 1871 (10 mai) : par le traité de Francfort, l'Empire allemand annexe l'Alsace, sauf les environs de Belfort ainsi qu'une partie de la Lorraine. Une politique visant à éliminer la francisation menée depuis l'annexion française est mise en place. Une partie du canton de Saales et le canton de Schirmeck, qui faisaient partie du département des Vosges, sont rattachés au district de Basse-Alsace. 1872 (28 avril) : un rescrit impérial institue l'université allemande de Strasbourg. 1874 (2 février) : élection au Reichstag des premiers élus de la terre d'empire. Jusqu'en 1890, date de la disparition de Bismarck, seuls les députés protestataires contestant l'annexion de la région par l'empire allemand seront élus. 1874 (29 octobre) : un décret institue une Assemblée régionale d'Alsace-Lorraine. 1902 : libéralisation du régime allemand et forte croissance économique : reflux de la contestation anti-allemande La découverte de gisements de potasse en 1904 par Amélie Zurcher et Joseph Vogt amena un nouvel essor dans le sud de la région en propulsant tout le nord de l'agglomération mulhousienne dans l'exploitation minière. La société minière Gewerkschaft Amélie est créée le 13 juin 1906. Le 22 avril 1908, le premier puits est foré et l'exploitation industrielle commence en 1910. 1911 (31 mai) : adoption de la Constitution de l'Alsace-Lorraine54 dans le cadre de l'autonomie alsacienne décidée par l'empire allemand. L'unique élection à la diète (Landtag) d'Alsace Lorraine se déroule les 22 et 29 octobre 1911. Le Zentrum (parti catholique) est le premier parti du Reichsland avec 31 % des voix, le SPD (social démocrate) le deuxième avec 23,8 % des voix. L’Elsass-Lothringischer Nationalbund (parti autonomiste francophile) de Wetterlé n’obtient que 3 % des voix et aucun élu55. 1913 : l'affaire de Saverne montre les tensions grandissantes entre les Alsaciens-Lorrains et l'Empire. La Première Guerre mondiale Carte postale de 1915 représentant l'Alsace attendant l'intervention de la France, du Royaume-Uni, de la Belgique et de la Russie. 1914 : incursions de l'armée française dans le sud de l'Alsace annexée, combats autour de Mulhouse. Thann devient capitale de l'Alsace française. La majorité des soldats alsaciens font partie de l'armée allemande, hormis quelques milliers de déserteurs qui viennent s'enrôler en France56,57. 1915 : combats au collet du Linge et autour de l'éperon rocheux du Hartmannswillerkopf (aussi appelé le vieil Armand) à 17 km de Mulhouse, devenu monument national. Pour le restant de la guerre, stabilisation du front sur une ligne Pfetterhouse - Altkirch - Thann - Hartmannswillerkopf - Munster - Collet du Linge - Col du Bonhomme. 1918 : entrée des troupes françaises en Alsace après l’armistice du 11 novembre. Des conseils de soldats et d’ouvriers se constituent dans l'espoir de lancer une révolution socialiste, à l'image de la révolution allemande de 1918-191958. Le retour dans la République française Photographie de la très longue et large Galerie des glaces où une foule innombrable se tient debout autour de personnes assises en groupe sur des chaises. Signature du traité de 1919 dans la galerie des Glaces. 1919 : Les territoires alsaciens annexés redeviennent français, à la suite de la ratification du traité de Versailles. Landau, cependant, demeurera définitivement allemand, seul reliquat de l'Alsace allemande depuis 1815. Politique d'assimilation Le retour des territoires alsaciens perdus dans le giron de la France ne s'est pas fait sans douleur ni maladresse de la part de l'administration française. Sur le plan culturel, l'administration tenta de développer l'usage du français : l'alsacien est limité à l'école dans les communes à majorité francophone, même si l'enseignement religieux se fait en allemand ou en dialecte et que quatre ou cinq heures hebdomadaires d'allemand sont incluses dans les programmes ; les fonctionnaires s'expriment généralement en français. L'ordre est donné d'utiliser la méthode d'enseignement directe dans les écoles, qui consistait à utiliser le français sans transition. Les habitants de l'Alsace-Lorraine en 1918 furent divisés en quatre classes de citoyens, marquées par les inscriptions A-B-C-D sur leurs cartes d'identité. Ce classement des citoyens fut établi en fonction de l'ascendance et d'enquêtes, plus ou moins fiables dans un climat de délation, sur le degré de francophilie. Chaque classe correspond à des droits civiques différents59 Les autorités françaises mettent en place une politique d'épuration. 112 000 personnes seront également expulsées60. Au printemps 1919 des commissions de triage sont chargées de l'examen individuel des Alsaciens selon les propos, les positions prises ou leur attitude supposée61. Article détaillé : Alsace-Lorraine#L'expulsion des Allemands. Le IIIe Reich puis la Libération l'Alsace annexée par l'Allemagne nazie. Le 1er septembre 1939, le gouvernement français ordonne l'évacuation de 375 000 Alsaciens et 210 000 Mosellans. L'opération nommée « Exécutez Pas-de-Calais » avait été planifiée dès 1935. Quelques 179 trains emmènent les réfugiés vers le Gers, les Landes, la Dordogne (Périgord), les Charentes, la Corrèze, les Hautes-Pyrénées, le Lot-et-Garonne, la Vienne, la Haute-Vienne, l’Indre et le Limousin62,63,64. Article détaillé : Évacuation des civils en France en 1939-1940. 1940-1944 : pendant l'occupation nazie, les territoires restitués furent à nouveau annexés de fait au Troisième Reich et forment avec le pays de Bade le Gau Baden-Elsaß également appelé Gau Oberrhein dont la capitale administrative est Strasbourg. Il est alors formellement interdit de parler alsacien ou français. L'apprentissage et l'usage de l'allemand sont obligatoires sous peine de sanction. Articles détaillés : Alsace-Moselle et Annexion de l'Alsace (1940). 1944 (novembre) : la 2e DB du général Leclerc libère Strasbourg le 23 novembre, la 1re armée française du général de Lattre de Tassigny libère Mulhouse le 21 novembre tandis que les Américains tentent de repousser plus au nord la contre-offensive allemande (dite « opération Nordwind »). Articles connexes : Bataille d'Alsace et Poche de Colmar. 1945 : les forces françaises bloquent l'attaque allemande sur Strasbourg, au moment de l'offensive des Ardennes, en janvier, puis jouent un rôle majeur dans la prise de Colmar, le 2 février. Les Malgré-nous, la Main noire et l'incorporation de force Monument en hommage aux malgré-nous dans le canton d'Obernai (Bas-Rhin). Article détaillé : Malgré-nous. Quand fut signé l'armistice du 22 juin 1940, le cas de l'Alsace-Lorraine n'était pas évoqué. Ce territoire restait donc juridiquement français. Le régime nazi l'annexa de fait en juillet suivant sans en faire la proclamation officielle. Il mit alors en place une propagande active pour inciter les jeunes Alsaciens à s'engager dans la Wehrmacht. Beaucoup de jeunes Alsaciens refusaient de s'engager dans l'Armée allemande et de soutenir le régime. Les nazis proclamaient alors à ce moment qu'on n'avait pas besoin des Alsaciens pour gagner la guerre qui devait être rapide. Alfred Wahl, professeur d'histoire contemporaine à l'université de Metz, écrit : « Seuls les fils des fonctionnaires allemands présents semblent avoir répondu à l'appel : ils furent moins d'un millier pour les deux départements »65. Le Gauleiter responsable du Reichsgau Baden-Elsaß, Robert Wagner, était lui persuadé que les « frères de race » nouvellement reconquis entendraient vite l'« appel de leur sang » et se sentiraient rapidement allemands mais constatant le nombre limité d'engagés volontaires, il conclut — non sans cynisme — que les jeunes hésitaient à entrer dans l'armée allemande « par peur de leur famille » et qu'ils seraient heureux de s'y voir forcés66. Seulement, dès septembre 1940, Marcel Weinum, âgé de 16 ans, organise un réseau de résistance constitué de 25 garçons de 14 à 16 ans et spécialisé dans la propagande, le sabotage et le renseignement appelé La main noire. À la suite d'un attentat contre le Gauleiter Robert Wagner, les membres du groupe sont tous arrêtés et dix d'entre eux sont jugés par un tribunal spécial. Marcel Weinum est condamné à mort et décapité à Stuttgart le 14 avril 1942. La plaque commémorative apposée sur la façade du Collège épiscopal Saint-Étienne à Strasbourg. Au printemps 1942, à Vinnytsia, Robert Wagner persuada Adolf Hitler, au début fort réticent, d'instaurer l'incorporation de force en Alsace, ce qui fut fait officiellement le 25 août 1942. 100 000 jeunes Alsaciens seront ôtés à leurs familles et envoyés de force, principalement sur le front de l'Est, pour combattre l'armée de Joseph Staline. 30 % furent tués ou portés disparus67. Beaucoup choisirent de déserter la Wehrmacht pour se rendre délibérément à l'Armée rouge et ainsi, en tant que Français, rejoindre le général de Gaulle et la France libre, mais les Soviétiques n'avaient, dans leur grande majorité, pas connaissance du drame de ces Alsaciens. Beaucoup furent donc considérés comme des déserteurs ou des espions, et donc fusillés, victimes d'une double méprise. Les autres ont été faits prisonniers par les Soviétiques et déportés au camp de Tambov après un passage dans les mines de charbon de Karaganda. Dans un compte rendu du colloque de Hambourg sur le retour des prisonniers de guerre après 194568 on peut lire : « Les Alsaciens en uniforme allemand furent concentrés dans le camp de Tambov et subirent le sort de tous les prisonniers de la Wehrmacht, avec des conditions de vie très dures, un taux de mortalité élevé et des campagnes de rééducation antifasciste. Libérés en grande majorité durant l'automne 1945, une partie des « malgré-nous » passe pourtant plusieurs années supplémentaires en captivité. Accusés de crimes de guerre par les Soviétiques, ils se sentent trahis par la France libre, et utilisés comme monnaie d'échange dans les négociations diplomatiques. » L'Alsace de l'après-guerre L'Alsace se relève rapidement de ses ruines, poussée essentiellement par sa position géographique. L'amitié franco-allemande instaure pour la première fois de l'histoire une paix durable dans la région. Une fois la guerre terminée, les malgré-nous qui avaient servi de monnaie d'échange dans ce qui était devenu la guerre froide furent considérés par une partie de l'opinion comme des traîtres. Le dernier malgré-nous libéré est Jean-Jacques Remetter, retourné chez lui en 195569. Ils ont également été fortement attaqués par les militants du Parti communiste français pour leurs dénonciations de la situation dans les camps d'internement soviétiques. L'alternance de la domination franco-allemande, le fait pour la région d'être toujours en première ligne de l'affrontement de ces deux grandes puissances européennes, la crainte permanente de la guerre, les mesures prises par les Français et les Allemands pour « assimiler » la population alsacienne, les répressions, épurations, incorporations de force, déportations, pénuries en temps de guerre, ayant rythmé l'histoire de la région, ont laissé des traces profondes, encore perceptibles chez une partie de la population. La quasi-totalité de la population compte dans sa famille des victimes de la dernière guerre. Le sujet est souvent tabou, surtout en ce qui concerne les incorporés de force : les malgré-nous. La réintégration de l'Alsace dans la République ne s'est pas faite sans difficulté. La perception du dialecte alsacien, très proche de l'allemand, a entraîné de nombreuses maladresses, mal acceptées par la population alsacienne. Les Alsaciens, qualifiés de « Français de l'extérieur » durant l'annexion allemande, ne désirent eux surtout pas être confondus avec leurs voisins d'outre-Rhin, mais continuent par habitude d'appeler leurs compatriotes « Français de l'intérieur ». Une petite partie de la population a également adopté une attitude de rejet, aussi bien envers leurs concitoyens qu'envers les Allemands sans pour autant être indépendantiste. L'usage du dialecte est comme dans de nombreuses régions françaises le moyen de préserver son histoire régionale, en Alsace, les annexions successives de relative courte durée expliquent le maintien de son usage. Une région française (1956-2015) Logo de l'ancienne région Alsace. En 1948, les départements du Haut et du Bas-Rhin sont rattachés à l'Igamie de Metz70, il s'agit d'un regroupement de départements qui est identique à celui de l'actuelle région Grand Est, cette Igamie disparait en 1964. La « région de programme d'Alsace » est créée en 195671, le statut de ce territoire va évoluer jusqu'en 1982, date à laquelle il devient une collectivité territoriale via la loi Defferre. L'Alsace est administrée par un préfet à partir de 1964Note 8, en l'occurrence celui du Bas-Rhin. La région dispose de son propre conseil régional à partir de 197472. De nombreux hommes politiques alsaciens de droite comme de gauche ont soutenu l'idée d'un Conseil d'Alsace unique73. Les décideurs économiques sont également plutôt favorables à cette évolution74. La proposition fut soumise initialement par le Conseil économique et social d'Alsace (CESA) qui jugeait mal adaptée l'organisation territoriale alsacienne (région de petite taille et seulement deux départements qui pouvaient aisément être supprimés pour réduire les échelons administratifs) et voulait donc transférer davantage de compétences aux communes et intercommunalités, chapeautées par une assemblée alsacienne unique75. Ce projet a trouvé un écho national favorable car il était en accord avec les conclusions du rapport Attali76. Le président de la république, Nicolas Sarkozy, avait annoncé qu'il souhaitait une réforme des collectivités territoriales durant l'année 2009. Il désire parvenir à la suppression d'un échelon administratif77. À partir de 2008, les élus de tous bords se rencontrent pour élaborer un projet commun78,79, aboutissant le 1er décembre 2011 au vote solennel par les élus des trois entités d'une résolution scellant l'accord de fusion80. Un référendum régional a lieu le 7 avril 2013. Seul le Bas-Rhin vote majoritairement pour cette fusion, sans atteindre le minimum de 25 % des inscrits, en conséquence le projet fut rejeté. La loi relative à la délimitation des régions, aux élections régionales et départementales et modifiant le calendrier électoral du 16 janvier 2015 rattache finalement la région Alsace à la région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine à partir de 2016. Compte tenu de l'opposition franche et claire de la majorité des élus et des habitants à la disparition de la région Alsace81,82,83, des initiatives se font régulièrement jour pour ressusciter l'Alsace sur un plan administratif et politique, notamment par une fusion des deux départements84. Le président de la république Emmanuel Macron, pour qui il est inenvisageable de remettre en cause le Grand Est, verrait d'un bon œil la fusion des départements du Haut-Rhin et du Bas-Rhin dans l'objectif de former un département d'Alsace85. Une collectivité européenne (depuis 2021) Article connexe : Collectivité européenne d'Alsace. Logo de la collectivité européenne d'Alsace. Depuis la fusion des régions, plusieurs personnalités politiques militent pour un retour à l'existence administrative de l'Alsace en créant une nouvelle collectivité territoriale d'Alsace. Début 2018, le préfet de la région Grand Est et du département du Bas-Rhin, Jean-Luc Marx, a été chargé par le premier ministre Édouard Philippe d'imaginer l'avenir institutionnel de l'Alsace. Le gouvernement ne souhaite cependant pas remettre en cause la région Grand Est. La nouvelle collectivité alsacienne pourrait ainsi prendre la forme d'un département unique d'Alsace ou d'une entente interdépartementale entre le Bas-Rhin et le Haut-Rhin86. Un sondage Ifop réalisé en février 2018 révèle que 82 % des personnes interrogées seraient favorables à l'organisation d'un nouveau référendum sur la fusion des deux départements, et 67 % favorables à la sortie de la région Grand Est87. Le 3 avril 2018, les deux départements alsaciens lancent une consultation afin de recueillir les avis des habitants sur le projet d'une nouvelle collectivité territoriale d'Alsace88. Le 5 mai 2018, Brigitte Klinkert, présidente du conseil départemental du Haut-Rhin, et Frédéric Bierry, président du conseil départemental du Bas-Rhin, publient une tribune appelant à la création d'une « eurocollectivité » d'Alsace89. Le 29 mai 2018, Brigitte Klinkert et Frédéric Bierry remettent au préfet Jean-Luc Marx un rapport circonstancié sur le projet « eurocollectivité » d'Alsace. Cette nouvelle collectivité, tout en restant dans la région administrative Grand Est, remplacerait les deux conseils départementaux. Les départements administratifs du Bas-Rhin et du Haut-Rhin ainsi que leurs préfectures à Strasbourg et Colmar seraient néanmoins maintenus. La collectivité disposerait d'une assemblée, d'un exécutif et d'une commission permanente. En plus de reprendre les compétences des conseils départementaux, elle souhaite également en obtenir de nouvelles en provenance de l’État et de la région administrative. Par ailleurs, 92 % des 13 000 personnes s'étant exprimées lors de la consultation organisée par les deux départements soutiennent la création d'une nouvelle collectivité territoriale d'Alsace90. Autocollant montrant l'opposition à la nouvelle région Grand Est. Manifestation en Alsace. La disparition de l'Alsace n'étant de fait et de manière certaine pas du tout acceptée par une grande majorité de ses habitants et de ses élus91,92,93,94, au point que l'on parle couramment d'un « malaise Alsacien »95,96, des initiatives visant à ressusciter l'ancienne région Alsace se font jour régulièrement. Une fusion des départements du Haut-Rhin et du Bas-Rhin est à l'œuvre comme préalable à cette possible révision de la nouvelle région Grand Est, à l'initiative des Conseils départementaux des deux ensembles97,98. Pour le président de la république Emmanuel Macron, il est hors de question de revenir sur le découpage régional. En revanche, il verrait d'un bon œil la fusion des départements du Haut-Rhin et du Bas-Rhin dans l'objectif de former une « entité » alsacienne, aux compétences élargies99. Une mission en ce sens a été confiée au préfet Jean-Luc Marx100. Ce dernier a rendu son rapport le 20 juin 2018101, dont les conclusions ont été rendues publiques le 3 août 2018102, celui-ci y indique : « À l’issue de ces semaines d’échanges denses et de préparation assidue, je suis conduit à une double certitude : il existe un véritable « désir d’Alsace », une quête de connaissance et de reconnaissance dont le contenu n’est certes pas seulement institutionnel. L’Alsace culturelle, linguistique, historique, climatique… existe et nombre de ses habitants aspirent à être identifiés à ce territoire ; les territoires objets de mon rapport présentent des spécificités que l’État peut reconnaître, valoriser dans l’intérêt de ses habitants comme de la communauté nationale. (...)102 » Ce rapport ouvre donc la voie à une concertation pour la création d'une collectivité à statut spécifique, au sein du Grand Est au moins dans un premier temps, débutant par la fusion des départements avec de nouvelles compétences103. La question de l'extension à la Moselle y est directement posée, au moins en matière d'extension des mêmes compétences102. Jacqueline Gourault, la ministre de la cohésion des territoires, a été mandatée par le premier Ministre pour mener les concertations qui devraient aboutir en octobre 2018104,105. L'intéressée affirme à l'occasion des discussions que « le gouvernement fera tout pour que cela aboutisse »106,107. Le rapport fait donc sérieusement bouger les lignes dans le débat institutionnel au sein même de la nouvelle région108 puisque cette évolution probable interpelle et inquiète nombres d'élus des autres départements, qui y voient un risque sur le devenir même du Grand Est, à moins de bénéficier eux-mêmes des mêmes prérogatives109. Un projet de fusion des départements lorrains de la Moselle et de la Meurthe-et-Moselle au sein du Grand Est a ainsi été lancée par le Président de ce dernier département Mathieu Klein110, mais a été aussitôt rejeté fermement par son homologue mosellan qui écarte toute idée de fusion avec quiconque111,112, quoique la question de l'extension des nouvelles compétences éventuellement délégués à l'Alsace au département de la Moselle soit directement posée dans le rapport. Une association milite également pour la création d'une région Alsace-Moselle qui regrouperait les deux départements alsaciens et la Moselle113. Le 24 octobre 2018, la ministre Jacqueline Gourault annonce que « Le gouvernement est prêt à soutenir la création d’une collectivité alsacienne qui serait faite à partir des deux départements ». Cette collectivité resterait dans la région Grand Est mais bénéficierait - en plus des compétences des départements - de « compétences particulières qui sont dues au transfrontalier notamment et à l’identité alsacienne rhénane »114. Le 29 octobre 2018, le premier ministre Édouard Philippe, la ministre de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales Jacqueline Gourault, le ministre de l’éducation nationale Jean-Michel Blanquer, la ministre chargée des transports Élisabeth Borne, le président du conseil régional du Grand Est Jean Rottner et les présidents des conseils départementaux du Bas-Rhin Frédéric Bierry et du Haut-Rhin Brigitte Klinkert signent un acte créant la « collectivité européenne d'Alsace »115. Cette nouvelle collectivité voit le jour le 1er janvier 2021116 et se substitue aux conseils départementaux du Bas-Rhin et du Haut-Rhin (bien que les deux départements administratifs et leurs préfectures continuent d'exister) ; elle dispose - outre les compétences départementales - de compétences dans les domaines du transport, du tourisme, du bilinguisme et de la coopération transfrontalière. De plus, les plaques d'immatriculation des véhicules arborent à nouveau « un logo Alsace » tandis que la vie associative et les statistiques sont réorganisées au niveau de l'Alsace117. Brève chronologie politique ~90 : Alsace germanique L'Alsace fait partie de la province romaine de Germanie Supérieure118. 535 : Alsace franque Clotaire annexe une grande partie de l'Alémanie, dont l'Alsace. 843 : Alsace germanique L'Empire carolingien, la Francie, est divisée en trois parties (voir le Traité de Verdun). L'Alsace se trouve dans la Francie médiane, la Lotharingie (octroyée en 843 à Lothaire Ier puis en grande partie en 870 à Louis le Germanique qui avait déjà la Francie orientale après 843), qui fera partie du Saint-Empire romain germanique (fondé sous Otton Ier en 962, il durera jusqu'en 1806 sous Napoléon Ier), qui, lui, donnera approximativement l'Allemagne. 925 : l'Alsace est rattachée au Duché de Souabe. 1648 : la Haute-Alsace devient française. 1697 : les quatre cinquièmes de l'Alsace deviennent français (traité de Ryswick) Une grande partie de l'Alsace devient française par les traités de Westphalie en 1648. Strasbourg se rend à Louis XIV en 1681. Toute l'Alsace appartient maintenant à la France, hormis la ville de Mulhouse qui décidera en 1798 de se joindre à la République Française. 1648 et 1675 sont des années-clés de la progression de la conquête de l'Alsace. 4 mars 1790 : création des départements du Bas-Rhin et du Haut-Rhin. 1871 : Alsace allemande sans l'arrondissement de Belfort Vaincue, la France cède la partie majoritairement germanophone de l'Alsace à l'Empire allemand. 1918 : République d'Alsace-Lorraine en novembre 1918. 1919 : Alsace française L'Alsace-Lorraine française après le traité de Versailles. 1940 : Alsace allemande Victorieux sur la France, le Troisième Reich annexe le Haut-Rhin et le Bas-Rhin sans traité. 1944 : Alsace française Le Haut-Rhin et le Bas-Rhin redeviennent français. 1956 : création de la « région de programme d'Alsace ». 1964 : le préfet du Bas-Rhin devient également préfet d'Alsace. 1982 : la loi de décentralisation du 2 mars 1982 crée les régions françaises comme collectivités territoriales de la République française, la région Alsace est créée avec les deux départements du Rhin. 7 avril 2013 : référendum sur la création d'une collectivité unique alsacienne par fusion de la région Alsace et des départements du Haut-Rhin et du Bas-Rhin. Dans le Haut-Rhin le « Non » l'emporte tandis que dans le Bas-Rhin le « Oui » est majoritaire mais n'atteint pas le seuil requis de 25 % des électeurs inscrits. 1er janvier 2016 : l'Alsace intègre la nouvelle région Grand Est (nommée provisoirement Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine) avec la Lorraine et la Champagne-Ardenne lors de la réforme territoriale. 1er janvier 2021 : création de la collectivité européenne d'Alsace. L'identité alsacienne Alsacienne au xixe siècle. Costumes alsaciens à l'occasion du défilé de costumes à l'Oktoberfest de Munich L'Alsace possède une forte identité culturelle, à la fois française et germanique. Durant l'époque contemporaine, la nation contrôlant l'Alsace, la France ou l'Allemagne, a cherché à effacer les liens historiques et culturels la reliant à l'autre nation. L'intégration culturelle alsacienne au sein de la nation française est essentiellement marquée par le soutien de la bourgeoisie d'Alsace à la révolution française[réf. nécessaire], puis le rejet de l’Allemagne plus massif après la Seconde Guerre mondiale. Mais beaucoup plus que la Révolution Française l'attachement à la France pour les populations rurales et le petit peuple des villes est confessionnel. Pour les catholiques la France est un pays catholique comme eux. Pour les protestants l'attachement à la France est moindre D'après le géographe Paul Vidal de La Blache dans La France de l'Est, l'adhésion de la population alsacienne à la France a été scellée sur une base plus politique que culturelle. À ce titre, la lettre de Fustel de Coulanges adressée à Mommsen du 27 octobre 1870 (cf. Lettre de F. de Coulanges [archive]) puis le discours d'Ernest Renan à la Sorbonne le 11 mars 1882 (cf. Qu'est-ce qu'une nation ? d'E. Renan [archive]) soulignent le caractère politique inhérent à la construction d'une Nation. La confrontation entre la France et l'Allemagne est aussi une lutte entre des conceptions opposées de l'idée de Nation. Mais jusqu'en 1870, la question de l'identité alsacienne n'était pas à proprement parler un problème. L'intégration à la France, qui commença dès 1648 avec le traité de Westphalie, s'apparentait essentiellement à un changement de souverain, les Alsaciens devenant des sujets du roi de France. Si Louis XIV prenait souvent parti pour les paysans dans leurs conflits avec les seigneurs, c'est également la stabilité retrouvée et les investissements colossaux réalisés par l'État (fortifications Vauban, creusement de canaux dont celui du Rhône au Rhin…), au fondement d'une reprise de l'activité économique, qui permirent à l'État de se concilier la population. C'est surtout le célèbre écriteau placé sur le pont du Rhin, à Strasbourg, le 14 juillet 1791, pour la fête de la Fédération, Ici commence le pays de la Liberté, qui symbolise l'adhésion de l'Alsace à la communauté nationale française. L'Alsace fournit beaucoup d'officiers à la France sous la Révolution (Kléber, Kellermann), et la Marseillaise fut chantée pour la première fois par Rouget de l'Isle à l'hôtel de ville de Strasbourg. L'Alsace fut un pays de commerçants, d'artisans, de bourgeois indépendants qui soutinrent la Révolution et les Républiques. La masse de la population était surtout concernée par des intérêts purement confessionnels. Ainsi, les Alsaciens ont conservé leur culture germanique et leur réseau social traditionnel, tout en s'enrichissant de la culture française. La moindre tension franco-allemande suffisait à mettre en doute le sentiment national des protestants. Lorsqu'éclate le conflit contre la Prusse en 1870, c'est en citoyens, sous l'étendard français, que combattent les Alsaciens. La résistance de Belfort, qui ne fut pas annexée par les Prussiens, et la conduite héroïque des troupes françaises en très nette infériorité numérique à la bataille de Frœschwiller-Wœrth ne sont pas étrangères à cette considération. Mais le facteur déterminant de l'attachement à la France n'est pas ethnique ou linguistique mais lié au fait que la nation française, en 1871, est encore fondée sur les valeurs catholiques. À l'opposé, pour les protestants jusque-là intégrés dans un État catholique, la guerre de 1870-71 et l'annexion à l'Empire Allemand s'annonce comme une revanche119. Une phrase courante désignait les protestants comme pro-allemand et les catholiques comme pro-français. Ainsi, lors de l'incorporation des recrues, après octobre 1872, les campagnes catholiques comptent beaucoup de réfractaires, alors que dans le village protestant de Baldenheim, les conscrits défilent dans les rues derrière un drapeau portant l'inscription « Vive Guillaume, Empereur d'Allemagne »120. La question identitaire s'est à nouveau posée avec la réforme territoriale de 2014-2015 et la suppression de la région Alsace. L'adéquation d'une collectivité territoriale avec l'entité historique et culturelle entre 1972 et 2014 avait renforcé l'identité alsacienne. On sait bien que pouvoir régional et identité culturelle peuvent se renforcer l'un l'autre dans une spirale d'autonomisation comme l'illustrent les exemples bien connus de la Catalogne ou de l'Écosse. En revanche la disparition d'une région Alsace interroge : « (...) l'insertion dans ce même « Grand Est » disparate sembl[e] clore l'existence de cette région. Mais qui peut nier l'identité alsacienne, voire le lien entre cette réalité et le dynamisme de l'Alsace ? L'identité régionale n'est pas un argument contraire à la rationalité fondée sur la taille (superficie et population). Elle unit une région capable de se projeter dans le futur autour d'une image stimulante. Elle naît d'un sentiment d'appartenance mais se forge dans les oppositions qui exigent de la région d'être combative. Elle signe une capacité de cohérence stratégique »121. Culture Article détaillé : Culture de l'Alsace. Le folklore alsacien, contes, légendes, croyances populaires, etc., est un folklore germanique rhénan, légèrement teinté de latinité et de celtisme122. Symboles La cigogne blanche Cigogne blanche et son cigogneau sur le toit d'une maison alsacienne. La cigogne blanche est attachée à de nombreuses légendes123, en particulier celle d'apporter les bébés dans les familles. Quasiment disparue dans les années 1970, elle a fait l'objet d'une stratégie associative de repeuplement. Celle-ci s'avère efficace, notamment grâce à la création de centres de réintroduction124. Les cigognes sont désormais présentes sur de nombreux toits d'églises et autres édifices publics d'Alsace, et parfois sur le toit de maisons de particuliers. Contrairement aux cigognes qui, dans bien des pays (Hongrie, pays baltes par exemple), placent leurs nids sur des pylônes, les cigognes d'Alsace, aidées par les paniers posés par les habitants, les installent sur des bâtiments, généralement à une hauteur élevée. Héraldique Article connexe : Blason de l'Alsace. Le blason de l'Alsace est en fait une juxtaposition de deux blasons historiques, celui du landgraviat de Haute-Alsace et celui de Basse-Alsace qui est représenté contourné. Ce blason a été reproposé par l'héraldiste Robert Louis et le conservateur des archives nationales de France Jacques Meurgey de Tupigny puis homologué par les deux préfets alsaciens le 5 mai 1948125. Ce blason est le plus fréquemment utilisé notamment par la Gendarmerie nationale (porté sur les uniformes des gendarmes en Alsace). Le blason utilisé par l'ancienne région administrative Alsace est le blason historique alsacien. Il a été créé au xviie siècle sous le Saint-Empire et adopté ensuite sous le régime français par l'Intendance d'Alsace126[réf. non conforme]. Il a été réhabilité par le Conseil régional d'Alsace en 1990 et apparait sur les plaques d'immatriculation des véhicules du Bas-Rhin et du Haut-Rhin. Il fusionne le blason historique de Basse-Alsace (De gueules à la bande d'argent côtoyée de deux cotices fleuronnées du même) symétrisé par Courtoisie héraldique et le blason historique de Haute-Alsace (De gueules à la bande d'or accompagnée de six couronnes du même, trois en chef et trois renversées en pointe). Il s'agit d'une fusion, et non d'une juxtaposition comme c'est le cas pour le blason précédent. Il se blasonne ainsi : de gueules à la bande d'argent accompagnée de deux cotices fleuronnées du même et accostée de six couronnes d'or ordonnées en orle, celles de la pointe opposées à celles du chef : les six couronnes du blason du Haut-Rhin sont ajoutées au blason du Bas-Rhin. Le blason proposé par Robert Louis et homologué par les préfets. Le blason proposé par Robert Louis et homologué par les préfets.   Le blason historique notamment utilisé par la région Alsace. Le blason historique notamment utilisé par la région Alsace. Drapeaux de l'Alsace Article détaillé : Drapeaux de l'Alsace. Le drapeau administratif de l'Alsace est basé sur le blason adopté par les deux préfets le 5 mai 1948. À partir des années 1990, la région Alsace a décidé de reprendre le blason historique qui date lui du xviie siècle et par conséquent un nouveau drapeau127. Il a la même signification historique que le blason régional et que les blasons départementaux fusionnées. Ce drapeau reprend les couleurs alémaniques traditionnelles rouge et blanc auxquelles il ajoute 6 couronnes jaunes qui symbolisent les aspirations de la dynastie des Habsbourg originaire d'Alsace. Les Habsbourg ont régné sur les différents peuples de l'Europe centrale durant plusieurs siècles. Le landgraviat de Haute-Alsace était une propriété originelle de la maison féodale dont la Stammburg Habichtsburg ou Habsburg se trouve dans la région, aujourd'hui du côté suisse du Rhin. La bande blanche en travers ornée de part et d'autre de dentelle blanche est le symbole des comtes de Werd qui régnèrent sur le nord de la région qu'on retrouve également le blason de ville de Strasbourg, les couleurs étant inversées. Le fond rouge est commun aux deux blasons départementaux. Le drapeau Rot un Wiss est un drapeau alsacien historique qui n’a pas de reconnaissance officielle128. Le drapeau du Reichsland Elsaß-Lothringen, adopté en 1912, s’inspire de ce drapeau en y ajoutant une croix de Lorraine d’or. Le drapeau administratif fusionnant les armes de l'Alsace. Le drapeau administratif fusionnant les armes de l'Alsace.   Le drapeau administratif juxtaposant les armes de l'Alsace. Le drapeau administratif juxtaposant les armes de l'Alsace.   Le drapeau Rot un Wiss. Le drapeau Rot un Wiss. Les langues régionales en Alsace Répartition géographique des dialectes parlés en Alsace au xxe siècle. Depuis, le welche a presque complètement disparu, le francique est en déclin, voire en danger, et la pratique de l'alsacien a beaucoup diminué. L'aire de diffusion traditionnelle des signes dialectaux d'allemand supérieur occidental (=alémanique) aux xviiie et xixe siècles. Le chansonnier et cabarettiste Germain Muller en 1980. D'après une étude129 réalisée dans les années 1970-80, l'Alsace comptait alors une centaine de dialectes dont la majeure partie appartenait à l'alémanique.

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