Ferdinand-Sigismond Bach
Gravure exécutée en 1904
dimensions toute la feuille : 18,5 cm x 27,5 cm
gravure authentique et originale du début XXe siècle
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Ferdinand-Sigismond Bach dit Ferdinand Bac ou Bac, né le 15 août 1859 à Stuttgart et mort le 18 novembre 1952 (à 93 ans) à Compiègne, est un écrivain, dessinateur, caricaturiste, décorateur, peintre, ferronnier, paysagiste et lithographe français.
Son père, Charles Philippe Henri Bach , géologue, ingénieur-cartographe et paysagiste, né en décembre 1811 et décédé le 15 décembre 1870, est le fils naturel de Jérôme Bonaparte, roi de Westphalie et, selon certains sources, d’Ernestine de Puckler-Limbourg, comtesse de Loewenstein.
Ferdinand naît du second mariage de son père avec Sabina Ludovica de Stetten, fille du baron Sigismond-Ferdinand de Stetten ; ce dernier, né en 1772, en Bohême, assista au congrès de Vienne et raconta ses souvenirs à son petit-fils.
Ferdinand Bac, de ce fait petit-cousin germain de Napoléon III, est élevé en marge de la cour du Second Empire.
Quelques années après l’effondrement du régime, il choisit de quitter l’Allemagne et sa mère pour vivre à Paris une existence studieuse et néanmoins bohème. Introduit dans le monde par Arsène Houssaye et le prince Napoléon, il devient un artiste à la mode. Albert Robida l’engage à La Caricature. Il devient "le dessinateur attitré des « petites femmes » du monde de la galanterie, notamment à La Vie parisienne"3. Auteur de nombreux ouvrages littéraires et artistiques qu’il illustre brillamment de sa main, il s'impose alors comme l'un des premiers dessinateurs et caricaturistes de son temps, aussi célèbre qu'Albert Robida, Job, Sem, Jean-Louis Forain ou Caran d'Ache.
Il fréquente Adolphe Thiers, Gambetta, Richard Wagner, Victor Hugo, Taine, Villiers de L'Isle-Adam, Paul Verlaine, Maurice Barrès, Barbey d'Aurevilly, Alphonse Daudet, Guy de Maupassant, Verdi, Gounod, Pierre de Nolhac, etc.
Il vit au cœur de l'Europe troublée de la fin du xixe et du début xxe siècle et occupe une position de passeur entre les traditions allemande et française. Témoin de la bataille de Sadowa en 1866, à la formation de l'Allemagne en 1871 à Versailles, fuyant les armées allemandes en 1914.
Installé l'hiver dans le Midi pour raison de santé, il aménage les jardins de la Villa Croisset pour Marie-Laure de Noailles en 1912 (villa détruite vers 1985).
Puis, en 1920, ses amis Émile et Caroline Landan-Bockairy, qui ont acheté en 1918 le Domaine des Colombières sur les hauteurs de Menton-Garavan pour en faire leur résidence d’hiver, lui donnent carte blanche pour aménager la villa et les jardins. Jusqu'en 1927 il transforme cette ancienne bâtisse en résidence méditerranéenne et crée sur hectares un jardin où chaque parterre est inspiré d'un pays de la Méditerranée6. Il consigne ses réflexions dans plusieurs ouvrages relatant ses travaux, ses envies et ses projets, et, à 60 ans, s'installe dans cette propriété où il croise Marcel Proust, Jean Cocteau, Gabriele D'Annunzio et Anna de Noailles.
Dans sa propriété de Compiègne contiguë au vieux rempart de la ville, Bac dessine des jardins, dont un « cloître de charmilles encadrant un vaste tapis de buis » ; la grande maison du xviiie siècle du 9, rue des Domeliers avait abrité avant lui Talleyrand - voir supra - et les architectes Jacques-Ange Gabriel et Louis Le Dreux de La Châtre, « qui, en 40 ans, réalisa le grand dessein de Gabriel à Compiègne ».
Il a aussi conçu les jardins de la villa Cyrnos pour l'ex-impératrice Eugénie au Cap Martin (Alpes-Maritimes) avec Ludovic Winter.
Il crée sur la Côte d'Azur, pour une certaine dame de Beauchamps, une villa dite néo-palladienne, dont l'intérieur fut ensuite très modifié; : il compose l'orangerie, les arcades de cyprès taillés, trois jardin cloîtrés, les grands palettis qui descendent vers la mer ce qui évoque la propriété des Colombières à Menton.
Plusieurs photos du jardin des Colombières et trois aquarelles signées de Bac datées de 1931 ont été reproduites dans le numéro spécial sur les jardins de L'Illustration .
Contraint à l'exil en 1940, il vit une partie de son travail partir en fumée en 1944 à Rimont. Il redevient un homme public courtisé à la Libération.
Jusqu’à la fin de sa vie, Bac continue de voyager, d’écrire, de dessiner, réfléchissant sur le devenir politique et historique du monde ; à près de 80 ans, il effectue encore trois heures de correspondance par jour, ses connaissances et ses amis attendant ses conseils, parmi lesquels le baron Coudein, proche du baron Napoléon Gourgaud, à qui Bac offrit une de ses caricatures mettant en scène un « incroyable » et une « merveilleuse ».
Son esprit toujours vif lui permet de dessiner et de commenter les livres qu’on lui envoie. De nature pourtant inquiète, il s’était appliqué très jeune à léguer une partie de son travail à de nombreux musées et bibliothèques (bibliothèque de l'Arsenal à Paris, bibliothèque municipale à Menton, bibliothèque Cessole à Nice) ; chaque document est annoté de sa main et parfaitement archivé.
Il meurt à 93 ans le 17 novembre 1952 à Compiègne, quatre jours après le décès de son ami Émile Ladan-Bockairy ; il est inhumé aux Colombières dans un mausolée aux côtés du couple Ladan-Bockairy.
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