Est né en Alsace le 16 Août 1879 à Soultz-sous-forêt, un village près de Wissembourg.
Il a traîté de tous les genres et échappe aux classifications systématiques.
Après une enfance sévère et une éducation rigide, Edelmann fait ses classes à Paris chez Diogène Maillart qui dirigeait alors un atelier à Montparnasse puis chez Gérôme et chez Ferdinand Humbert aux Beaux-arts. Il apparut pour la première fois au salon des artistes français en 1909 et ce jusqu'en 1914.
Par la suite, il devint, en 1912, sociétaire des artistes français, tout en restant sociétaire des artistes alsaciens à Strasbourg.
Il exposa aussi à Strasbourg au salon d'art Grombach en 1910, au château des Rohan en 1912, à l'exposition des artistes vivants de l'est de la France, au palais du Rhin en 1924 - 1925, à Metz en 1910, à Berlin en 1911.
Francis de Miomandre prétend que c'est le mot de Degas entendu par hasard, " Raffaeli, c'est le Raphaël des chiffonniers " qui le décida à délaisser une première manière très anecdotique puisant dans un thème misérabiliste : les mendiants et les clochards dans un triste décor de banlieu pluvieuse.
Edelmann change alors de registre, croque les parisiennes, ou plutôt la parisienne, au marché, au bar ou au café, chez la modiste... des sujets de charme, de couleur et de vivacité qui conviennent fort bien à cet artiste qui sait traduire avec une grande aisance, beaucoup de liberté et de sureté, comme dans un instantané, le geste, l'attitude, les tics qui définissent un personnage.
Le nu prend une place grandissante dans ses préoccupations.Comme un sculpteur, il en transpose avec sensualité les volumes et les structures, les rondeurs, le frémissement des muscles, le jeu de la lumière sur l'épiderme. Donnant une importance capitale aux fonds, au décor dans lequel se situe ces nus, il est amené à y faire intervenir de plus en plus de meubles, les objets, les accessoires, qu'il va finir par isoler pour composer des natures mortes nuancées dont la délicatesse dans la disposition, l'orchestration feutrée et mélodieuse des couleurs font parfois songer à Laprade ou à Vuillard.
Les paysages d'Edelmann sont en général plus tardifs : l'Alsace, la Bretagne, l'île de Bréhat, les Landes et la Corrèze, la campagne proche de Paris et l'Isle Adam en particulier lui inspirent des images où là encore, il sait évoquer l'essentiel avec une sobre simplicité.
Son talent d'analyste, son sens des croquis juste et rapide, son écriture preste devaient évidemment l'amener à l'illustration de livres et plus de 20 ouvrages accompagnent des planches composées avec le même soin que des toiles, les textes de Balzac, de Musset, de Courteline, d'Oscar Wilde, de Joseph Kessel.
Il réalisa aussi de nombreux panneaux décoratifs.
Marié à 35 ans, il a toujours habité Paris, tour à tour rue Bréa, avenue de Breteuil et rue Dutot où il meurt à 71 ans, le 23 novembre 1950.
Les petits maîtres de la peinture
Gérard Schurr
éditions de l'amateur Peinture huile sur carton - dimensions du cadre : 33 x 27 cms Dimensions du carton : 22 x 16 cms